Pour des raisons de sécurité et pour fuir l'autorité du pouvoir central, la communauté se déplaçaient et fuyaient les côtes et les plaines pour construire dans les montagnes perchés sur les crêtes. Le village d Imaghdacen, n'a pas été épargné par cette situation. Il est situé dans le massif de l'Akfadou, sur les hauteurs de Bejaia. Chaque village avait son propre pouvoir traditionnel représenté par TAJMAAT "l assemblée du village". Cette assemblée a perduré durant des siècles ; le respect et l'union étaient des qualités qui ont permis sa survie. D'un autre côté l'union était primordiale vu leur état de grande pauvreté. Beaucoup d'intérêts ont été mis en commun du fait de l'absence d'infrastructures et de moyens ; et cela les a donc forcé à s'unir. L'arrivée des pouvoirs publics représentés par ses administrations locales, et surtout l'arrivée de la politique au sein du village, ont changé la situation des villageois, leurs mentalités et surtout la vision qu'ils avaient de l'union et du mode traditionnel de gestion du bien collectif. Tous ces changements ont poussé les villageois à quitter cette unité et à dissoudre cette assemblée, "TAJMAAT". En l'absence d'autorité traditionnelle ou étatique, le climat du village a empiré. L'état de conflit permanent a poussé certains jeunes à tenter de récupérer cette "TAJMAAT", mais leurs tentatives ont échoué parce que même ceux qui sont revenus dans cette assemblée n'avaient pas la culture et l'esprit qu'avaient leurs anciens ; l'individualisme a pris le dessus. L'un des jeunes a préféré vivre dans le conflit en gardant l'assemblée en place plutôt que de dissoudre l'assemblée. Il comptait la récupérer avec le temps et la persévérance, une tâche très difficile. EN participation au 11 ème festival du film Amazigh; mars 2011.