BENIMANA est une histoire de friction entre l'existence collective et individuelle. Alors qu'elle pensait son passé derrière elle, Veneranda, survivante du Génocide des Tutsi, oeuvrant pour la réconciliation, voit ses vieux démons ressurgir quand elle apprend la grossesse de sa fille, Tina, sous l'œil muet de la grand-mère qui sent l'équilibre familial vaciller.
Rwanda 2012. Le pays sort d'une ère de silence après le génocide des Tutsi de 1994, des tribunaux populaires sont mis en place avec pour objectif d'apporter justice et réconciliation. Veneranda, survivante, est convaincue de la nécessité de ces procès. Malgré les pressions, elle organise des séances de discussion entre victimes et familles de bourreaux. Thérapie pour certaines, acte de trahison pour d'autres, ces séances de témoignages ravivent et révèlent les traumatismes que chacun tente de surmonter à sa manière. Les plaies du passé de Veneranda se rouvrent lorsqu'elle apprend la grossesse inattendue de sa fille et l'identité du géniteur. Veneranda doit alors faire face à ses propres contradictions et aux parts sombres de son passé.
NOTE D'INTENTION
BENIMANA parle de traumatisme intergénérationnel et de la nécessité de déconstruire les préjugés et les ressentiments. Les personnages du film, principalement féminins, traversent successivement des moments de bonheur, de chaos, de noirceur dans lesquels s'entremêlent l'amour et la haine, la rancœur et la réconciliation. Elles dressent ainsi le portrait de mon pays, le Rwanda, dans son effort de se reconstruire après le Génocide des Tutsi de 1994.
Pour son premier long métrage de fiction, BENIMANA, Clémentine Dusabejambo a participé aux ateliers et résidences suivants: Sud Ecriture, Ouaga Film Lab, Le Groupe Ouest/ LIM 2020 et Medienboard/Berlin Artist -In-Residency. Elle est également sélectionnée à la Fabrique des cinémas du monde de l'Institut français au festival de Cannes 2022.