Musicien de renommée internationale, ancien militaire français puis guinéen, père d'une famille de 34 enfants, féticheur, chasseur de voleurs, chef de clan… On ne compte plus les casquettes qu'arbore Fadouba Oularé.
Son histoire, de Faranah à Conakry, se dessine progressivement, qu'elle soit énoncée par un griot ou évoquée par ses amis, jusqu'à sa représentation sur les peintures murales du Palais du Peuple. Une histoire puissante, surprenante, parfois tragique mais qui ne prend pourtant jamais le pas sur cet homme toujours en action. Une action qu'il mène au sein d'une réalité complexe dans laquelle coexistent musiques traditionnelles, dictature militaire, précarité, animisme...
Le film suit Fadouba Oularé, dans ses discours, plus ou moins improvisés mais toujours théâtraux. La réalisation se laisse surprendre par les histoires, captées ici et là, les échanges quotidiens, autour d'un djembé enrhumé, un voleur d'huile d'arachide, une femme tombée dans un puits. Des histoires quotidiennes, simples, parfois surréalistes tant elles évoquent les croyances locales. Au cœur, Fadouba est là, il " ne fatigue pas ", toujours à l'écoutes, prêt à tendre la main pour résoudre les problèmes des autres.
C'est le petit théâtre de l'existence, au rythme d'un village, dont Fadouba semble être le père de tous les enfants.
1h05 min, DV, 2008.
Réalisation : Cédric Dupire / Matthieu Imbert-Bouchard
Montage : Charlotte Tourrès
Montage son : Carole Verner
Mixage son : Xavier Thibault
Prise de vue : Cédric Dupire
Médiation : Ousseynou Camara
Production : Jérôme Aglibert
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