Un solo de trompette accompagne Charlie Banks sur le chemin de l'agence pour l'emploi. Dans le ghetto de Watts, a Los Angeles, les Banks survivent difficilement. Il y a la détresse de Charlie qui erre dans la ville à la recherche de petits boulots, la révolte sa femme qui accepte mal d'être le soutien de famille.
Billy Woodberry fait partie de la génération de cinéastes américains indépendants issus de l'UCLA, dans les années soixante et soixante-dix. Charles Burnett, qui signe le scénario et l'image de Bluesy Dream, est l'un de ses compagnons de route. Comme dans les premiers films de Burnett, on sent chez lui l'influence du néoréalisme italien. Par exemple, la scène où Charlie et ses amis confectionnent un filet de pêche pour le vendre rappelle La Terre tremble (Terra trema, 1948) de Visconti. Dans sa manière de filmer les acteurs et d'être à l'unisson de leur corps, il peut aussi rappeler le cinéma de John Cassavetes. Bluesy Dream est un film aussi généreux qu'important dans l'histoire même du cinéma noir-américain. Il s'agit, pour le moment, du seul film de Billy Woodberry.
États-Unis - 1984
Réalisation/Director : BILLY WOODBERRY -
Scénario/Screenplay : Charles Burnett -
Photo/Cinematography : Charles Burnett -
Montage/Editing : Billy Woodberry -
Musique/Music : Little Esther Phillips, Archie Shepp -
Production/ProducerProd : Billy Woodberry -
82' - 35 mm - Fiction - Noir & Blanc/Black & White -
Interprètes/Cast :
Nate Hardman, Kaycee Moore, Angela Burnett