Garibouts

  • Garibouts
Date de création : 16/09/2004
Genre : Danse
Rubrique : Danse

Chorégraphie >>
Abdramane Diabaté dit TOSH avec la participation de Lika Konaté

Musique >>>
Zekoua Bi Séraphin

Danseurs>>>
Abdramane Diabaté
Kamadou Sidibé
Bazoumana Kouyaté

Cie Yan Ni Yé
En partenariat avec la Cie Too Couleurs - Bamako

Avec le soutien de :
L'Agence Intergouvernementale de la Francophonie
La Ville de Cahors

Présentation de la création
La naissance d'un enfant est un événement important dans les sociétés africaines. C'est tout un symbole, un espoir. L'enfant représente la perpétuation de la culture et assure à ses parents subsides et descendance.

Traditionnellement, l'enfance est un apprentissage quotidien destiné à faire pénétrer progressivement l'enfant dans l'univers adulte. Ce passage est marqué par une cérémonie rituelle au terme de laquelle l'enfant n'est plus : il est devenu un adulte. Toute cette initiation permet la transmission de la culture, des mythes fondateurs et des croyances ainsi que des valeurs morales et civiques.

L'abandon des rites de passage et de l'initiation en amont pose le problème du vide qu'ils laissent derrière eux. Symbole des mutations qui agitent les sociétés africaines et des difficultés économiques et sociales que rencontrent quotidiennement les familles africaines, cet abandon impose la réflexion.
Les enfants sont souvent livrés à eux-mêmes. Les sociétés n'assurent plus leur rôle de maître-éducateur-sage auprès des enfants, elles ne leur offrent plus de structures, de repères. Livrés à eux-mêmes, les enfants sont aisément manipulables. Garibouts*, enfants des rues, enfants-soldats, leur enfance est sacrifiée.

Et ce phénomène observable dans les sociétés africaines l'est également dans toutes les sociétés humaines. Sociétés tournées vers l'économie marchande, l'enfant est devenu une valeur marchande : exploités, forcés à travailler, à mendier, à se prostituer, violentés, drogués, leur innocence est détournée.
A travers l'enfance, c'est l'humanité toute entière qui erre, s'égare et s'autodétruit.

* Les garibouts sont les élèves des écoles coraniques que les marabouts envoient mendier dans les rues.

Note chorégraphique

Le mouvement comme expression d'une détresse, d'une perdition mais aussi d'une inconscience, d'une naïveté et d'une joie propres aux enfants. Le mouvement comme expression d'une violence physique et morale. Le corps comme expression de la duplicité de sentiments profonds et violents. Des corps abusés et désabusés, des regards vagues et perçants, des sourires naïfs et malins.

Des enfants dans les rues, au milieu de la foule, des voitures et des marchands ambulants mais terriblement seuls. Des enfants en bande, joyeux, rigolards, criant, chantant, mais terriblement seuls. Des enfants seuls la nuit dans les rues.

Des rythmes qui s'entrecroisent, rapides et lents, violents et doux. Des bruits, la rue, le silence de la nuit brisé par les bruits des voitures.

Partenaires

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