Née en 1950 à Ksar-el-Boukhari, ville des Hauts Plateaux, Maïssa Bey a toujours été une lectrice boulimique. Les livres lui ont permis de se replier dans un monde qui la protégeait d'une réalité difficile à vivre.
Elle a enseigné le Français avant d'être conseillère pédagogique à Sidi Bel Abbès où elle réside aujourd'hui. Elle est également cofondatrice et présidente d'une association de femmes algériennes,"Parole et écriture", au sein de laquelle elle anime des ateliers d'écriture et de lecture.
Romancière et nouvelliste, elle a longtemps cherché une écriture telle que celle "qu'elle aurait envie de lire elle-même". La musique de la langue est une dimension fondamentale de son écriture. Elle "entend" ce qu'elle écrit et cherche parfois plusieurs jours le mot qui lui semble juste. La typographie revêt aussi pour elle une très grande importance et elle a fait un grand usage des blancs ou des retours.
"Écrire, dit Maïssa Bey, écrire pour ne pas sombrer, écrire aussi et surtout contre la violence du silence, contre le danger de l'oubli et de l'indifférence". Son écriture exprime ses révoltes et sa lutte contre le désespoir.

Bibliographie :
Au commencement était la mer, éditions Marsa, 1996, et l'Aube Poche, 2003
Nouvelles d'Algérie, Grasset, 1998 (grand prix de la nouvelle de la Société des gens de lettres, 1998)
À contre-silence, recueil d'entretiens et de textes inédits, Parole d'Aube, 1999
Cette fille-là, roman, éditions de l'Aube, 2001 (prix Marguerite Audoux, 2001)
Entendez-vous dans les montagnes, récit, éditions de l'Aube, 2002
Ouvrages collectifs :
Enfance d'outre-mer, Seuil, 2001
Étoiles d'encre, éditions chèvre feuille étoilée,
Algérie-France Journal intime et politique, Algérie 40 ans après (avec Mohamed Kacimi, Boualem Sansal, Nourredine Saadi, Leïla Sebbar), éditions de l'Aube et Littera 05, 2003
Théâtre :
La plume et le couteau, mise en scène par la compagnie ?il du Tigre, théâtre national de Reims, 2003
Éclats de silence, mise en scène par la compagnie Théâtr'elles, Montpellier, 1999