Il y a exactement une semaine que la "Lettre de soutien à Guy Kabeya Muya - Cinéaste" a été lancée : c'était le 16 août dernier. Nous souhaitons remercier infiniment et chaleureusement les signataires de la pétition, qui a bénéficié d'une mobilisation inédite : aujourd'hui, 22 août, leur nombre s'élève à 133 personnes.

Ce résultat est réconfortant et nous inspire une profonde gratitude.

Il a dépassé nos espérances. A lire tous les témoignages, la réponse des sympathisants a été pleine et entière et leur soutien sans faille. Une des réflexions collatérales que cela nous inspire est que notre métier de réalisateur, notre mission de création, s'est inscrit dans la pratique culturelle des africains et est prise en compte par eux : ce soutien déterminant nous invite à encore plus d'ambition, afin que nos images leur parviennent et les comblent !

En tous cas, cette pétition a eu indiscutablement des conséquences puisqu'elle a été adressée aux autorités publiques de la République Démocratique du Congo et que celles-ci se sont manifestées dans un délai assez bref.

Guy a été reçu par le ministre de l'Information Lambert Mende Omalanga, et a reçu toutes les assurances, comme quoi le pouvoir, quelle que soit la lecture qu'il fait du film de Thierry Michel, ne le tenait en rien pour le responsable du message véhiculé et l'en considérait comme un simple technicien.

La Communauté Wallonie-Bruxelles de Belgique a pris également ses responsabilités, eût égard au fait que c'est, semble-t-il, pour avoir été l'assistant d'un de ses ressortissants, Thierry Michel, que Guy Kabeya Muya a subi cette phase d'harcèlement psychologique. La Communauté Wallonie-Bruxelles s'est donc intéressée personnellement au cas de Guy et en a conféré avec les autorités congolaises compétentes.

Plus important, une enquête a été engagée, par les services de police nationaux congolais, pour découvrir quels étaient exactement le/les auteurs de ces messages menaçants.

Nous avons eu Guy au téléphone, qui n'était plus le même homme que la personne nerveusement épuisée d'il y a une semaine. Il est visiblement rasséréné et réconforté par vos innombrables messages de réconfort. Il vous en remercie tous du plus profond du cœur.

(situation au 22 août 2009)