Amal est une adolescente révoltée qui grandit dans une Égypte post-révolutionnaire en pleine mutation. Filmé sur plus de cinq ans, le film Amal est un voyage d'introspection qui suit une jeune femme de 15 à 20 ans alors qu'elle cherche sa place, son identité et sa sexualité dans une société dominée par les hommes. À mesure qu'elle grandit de l'enfance à l'âge adulte, Amal - dont le nom signifie "Espoir", en arabe - se rend compte à quel point ses choix sont limités en tant que jeune femme vivant dans une société arabe et un État policier à l'ère post-révolutionnaire.
C'est là le synopsis officiel de Amal (All About Amal), le premier long métrage documentaire de Mohamed Siam, le film d'ouverture de l'IDFA 2017 - International Documentary Film Festival Amsterdam. Mohamed Siam est un réalisateur, producteur et directeur de la photographie qui a reçu plusieurs subventions et prix internationaux pour ses films. Son moyen métrage Force Majeure (Whose Country ?) a été projeté dans des festivals tels que Karlovy Vary, Hot Docs, IDFA entre autres ou encore aux JCC 2017 où il a remporté le Prix spécial Ali Ben Abdallah du CNCI pour l'image. Son film Amal (All About Amal) a ouvert l'IDFA 2017 où il est en compétition longs métrages documentaires. Il travaille actuellement sur son premier long métrage fiction, Honey & Blood.
Évènement réunissant cette année 319 productions (films documentaires et projets interactifs), le IDFA 2017 - International Documentary Film Festival Amsterdam est un merveilleux lieu de rencontres, cultivant à la fois la mémoire, l'actualité et la prospection. Le futur est présent avec des projets en Réalité Virtuelle (dite VR, pour la traduction anglais, Virtual Reality).
Cette 30ème édition du festival international de film documentaire néerlandais, le présent et le passé s'enlacent avec l'Algérien Malek Bensmaïl dont le film récemment en compétition aux JCC de Tunis The Battle of Algiers, a Film Within History analyse comment un long métrage fiction est devenu une icône de la guerre d'indépendance algérienne et continue de servir d'exemple pour des insurgés dans le monde. La programmation de l'IFDA propose un petit retour en arrière avec La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl (2010), Le joli mai de Chris Marker et Pierre Lhomme (1963) se situant à la fin de la guerre d'indépendance algérienne, Chris Marker interrogeant des Parisiens pour donner spontanément leurs opinions sur plusieurs sujets, Général Idi Amin Dada de Barbet Schroeder (1974) ou In My Father's House / Dans la maison de mon père de Fatima Jebli Ouazzani (1997) dans lequel la journaliste s'interroge sur son choix de rejeter le mariage tradition marocain qui a causé une rupture brutale avec son père.
L'actualité est de mise : Faces Places (Visages Villages) de Agnès Varda et, JR (2017, France) et House in the Fields, de Tala Hadid (2017), un tendre portrait d'une communauté dans un village de montagne marocain où deux sœurs rêvent à leur futur, ainsi Silas d'Hawa Essuman et Anjali Nayar, Maman Colonelle (Mama Colonel) de Dieudo Hamadi, Makala d'Emmanuel Gras, Ouaga girls de Thérésa Traoré Dahlberg ou encore Carré 35 d'Eric Caravaca, (actuellement sur les écrans français) à propos duquel le critique Michel Amarger (Africiné Magazine) écrit : Le film pose ainsi en parallèle, avec une subtilité édifiante, la question du déni qui affecte une famille, reniant l'existence d'une fille différente pour laquelle circule à demi-mots l'adjectif trisomique, et celle du déni de l'Histoire concernant l'époque coloniale avec les violences des soldats français au Maroc et en Algérie. IDFA 2017 - International Documentary Film Festival Amsterdam a débuté le 15 novembre 2017 et il se termine le 26.
Thierno I. Dia
Images Francophones
Image : La jeune Amal, dans Amal (All About Amal) de Mohamed Siam, Egypte, film d'ouverture de l'IDFA 2017.
Crédit : ArtKhana / Abbout Productions.