Articles
2 fiches
Ray Joshua, mi-rappeur, mi-poète, vit à Dodge City, un des ghettos noirs et cité à haut risque. Il a su rester en marge de la criminalité, malgré les gangs et la misère. Un soir où il discute avec son dealer et ami, celui-ci est abattu. Et, pas assez rapide, Ray est arrêté. Il se retrouve plongé dans l'impitoyable univers carcéral de l'Etat de Washington.
Sa passion c'est le slam, ces rimes poétiques improvisées et scandées nées dans les communautés noires américaines. Et c'est ce talent qui le sauve au moment d'être passé à tabac dans la cour de la prison. Lauren Bell, une jeune femme qui donne des cours d'écriture aux détenus, assiste à l'incident et à la prestation de Ray et le convie à participer à son atelier. Une histoire d'amour commence.
L'argument du film tient en une page de script, c'est sur le terrain qu'agit Slam : en frottant le rap et la poésie, la scène hip-hop et la mouvance jungle, la rumination d'un enfer quotidien et les appels d'air d'une "parole en action". En marge des films rap ordinaires et des innombrables chroniques de ghetto, Slam est un film sur l'énergie libératrice et libertaire de la parole.
Mis en musique par DJ Spooky, mélangeant bruit et beat jungle pour accompagner au plus près la pulsation du film, Slam révèle un cinéaste inspiré qui sait rester à bonne distance.
5 fiches