En décembre1921, René Maran reçoit le Prix Goncourt pour son roman Batouala. À l'époque, il est administrateur colonial dans l'Oubangui-Chari (république Centrafricaine). Dans sa préface, il dénonce l'attitude répressive de l'administration coloniale auprès des peuples de l'Afrique équatoriale. Ce roman donne à René Maran, d'origine guyanaise, martiniquaise et bordelaise, la renommée et une légitimité nationale qui va pousser des écrivains comme Senghor à lui donner le titre de précurseur de la négritude. Il démissionne en 1926 de l'administration coloniale, se consacrant dès lors à la littérature et au journalisme pour la reconnaissance de l'égalité de l'homme noir dans la société française, tout en soutenant l'idée d'une France humaniste, et celle d'une politique coloniale progressiste et assimilationniste. Il reçoit de nombreux prix pour son travail d'écrivain, le Prix Broguette-Gonin de l'Académie Française, le Prix des Gens de Lettres, le Prix de l'Outre-mer pour ces œuvres poétiques et littéraires ainsi que le prix de la Poésie de l'Académie Française. René Maran sensibilisera des écrivains comme Léon Gontran Damas, Aimé Césaire, Léopold Sedar Senghor, Gabriel Glissant et des auteurs africains comme Henri Lopez à une littérature engagée. Il meurt à Paris en 1960 dans l'oubli le plus total.
Ce documentaire entre dans le cadre de la collection des grandes figures noires de la République ; Gaston Monnerville, Félix Eboué, Frantz Fanon, Léon Gontran Damas, etc.
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