Avec retenue et pudeur, loin des envolées puissantes qui font la marque d'autres chanteuses maliennes, Rokia Traoré chante en bamadan sa différence. Née au Mali, elle a beaucoup voyagé. Ce nomadisme façonne l'identité de sa musique, un "entre-deux" montrant à la fois son attachement à la tradition mandingue et l'impérieuse nécessité pour elle de s'ouvrir à d'autres esthétiques. Une ambivalence clairement affichée quand elle invitait hier les cordes du Kronos Quartet sur son album "Bowmboï" ou lorsqu'elle convoque aujourd'hui aux côtés de ses musiciens un quatuor à cordes et un joueur de kora, pour un voyage au coeur de la mythologie malienne, illustré par des projections visuelles et la voix enregistrée de Romane Bohringer.
à 20h