Au terme d'une campagne présidentielle marquée par la présence de l'extrême droite au second tour, et au début d'une nouvelle mandature, il est plus que jamais nécessaire de poser la question de la reconnaissance du patrimoine culturel de l'immigration et des outre mer. Poser cette question, c'est s'interroger sur la nature de ce fameux récit national, et sur la réalité du modèle culturel français.
Ces deux journées d'études auront pour objectif de réunir chercheurs, journalistes, artistes et institutions patrimoniales autour de deux axes majeurs : d'une part, celui d'une nécessaire réflexion autour des enjeux de patrimonialisation de l'héritage artistique immigré et ultramarin en France hexagonale (archives publiques et privées, valorisation, collecte, transmission, réappropriation, etc.) et, d'autre part, la réflexion autour de trajectoires artistiques multidisciplinaires dans un contexte européen, colonial, puis postcolonial.
Ainsi, nous aborderons la question des processus de reconnaissance pour ces artistes (accès au vedettariat, plurilinguisme, médiatisation, sentiment d'appartenance communautaire…), la question des supports (chanson de variété, arts plastiques, danse, théâtre, cinéma....), ou encore celle de la catégorisation socio-politique des œuvres (histoire des représentations, imaginaire colonial, chants de lutte, œuvres-monuments, …).
Entrée libre et gratuite | Accès dans la limite des places disponibles