La maîtrise technique exceptionnelle de Stéphane lui permet de laisser libre cours à sa curiosité. Il explore toutes les formes de jazz, en version acoustique comme électrique. Son parcours est ainsi jalonné de collaborations avec une large palette d'artistes et de formations, comme autant d'aventures à partager. En 1999, il sort chez Blue Note son premier album, "Tribal traquenard", couronné d'un "Django d'or" du meilleur espoir pour un premier disque. En 2002, un album à l'allure résolument actuel, "Toutakoosticks", vient poursuivre cette voie tracée vers le jazz de demain. "Bouchabouches", pour lequel l'atmosphère du métro s'est faite inspiratrice. L'hommage à Art Blakey, qu'il qualifie comme le "plus africain des pionniers de la batterie be bop", vient inspirer le nouvel album de Stéphane Huchard, sorti le 4 décembre dernier. Comme il l'explique : Mon attachement envers cette musique et ma passion des rythmes africains ont suscité l'envie de rendre hommage au grand musicien et fédérateur qu'était Art Blakey mais surtout de mettre en exergue ce lien subtil et parfois fragile reliant deux cultures : Africaine et Américaine. Dans une formation musicale s'apparentant aux Jazz Messengers, Stéphane Huchard nous fait aujourd'hui partager une nouvelle aventure avec Pierre De Bethmann au piano, Alexandre Tassel au Bugle, Sylvain Beuf au saxophone, Diego Imbert à la contrebasse et deux percussionnistes de renom originaires du Mali et de Côte d'Ivoire : Baba Sissoko, virtuose du talking drum (ou tama) et Thomas Gueï, talentueux joueur de djembé qui se sont joints à nous afin de revisiter et d'africaniser une partie du répertoire de Blakey. Créatif et intense, Stéphane Huchard nous offrira un grand moment en point d'orgue du festival.