Et Dieu créa… Lilith. Dans les mythologies monothéistes, Dieu, avant la création d'Eve à partir d'une partie du corps d'Adam, aurait donné vie à Lilith. Ce personnage (appelé en arabe Leïla, ce qui signifie "La Nuit") était l'égal du premier homme, assumait son côté masculin et n'était pas inférieure à son partenaire… Comme Adam n'assumait pas son côté féminin, Lilith le quitte ; Du coups, elle fut déchue, maudite et devint symbole d'une féminité à connotation péjorative (Mal, obscurité, terre etc.)
C'est à partir de ce mythe de la première déesse - mère dans l'histoire de l'humanité que Lamia Safieddine a construit ce spectacle (imaginé dans les années 1990). Sensible, très tôt, à la cause de l'émancipation de la femme arabe, Lamia réalise ici un hommage à la femme, dans toutes ses composantes, par le biais d'un spectacle de danse arabe contemporaine, sur des musiques d'éminents compositeurs arabes et européens pour fil conducteur sur le plan sonore Une scénographie dépouillée allie à merveille la projection d'images sur un écran géant. Images créées pour la scène par un grand réalisateur français Daniel Ablin.
A travers des costumes appropriés (notamment un voile de soie), elle passe du tchador à l'aile (symbole de liberté), en passant par le sari, le fichu afro...De la Tzigane à la femme d'Orient, la danseuse - chorégraphe se joue du voile.
Théâtre Monnot - rue de l'univesrité St Joseph - Achrafieh- tél: 00 961 1 202422