Les artistes africains expriment l'impératif de leurs villes, parfois ludiquement, parfois désespérément, mais toujours avec une vitalité folle, d'échapper aux palimpsestes de la colonisation et de la décolonisation et d'affirmer leur identité. Alors que le récit historique officiel a "explosé" en une multiplicité d'histoires, la création artistique témoigne à la fois de la résistance et de la fertilité de la mémoire collective africaine, preuve de la liberté de l'imaginaire. Les "villes-villages-mégalopoles" à l'instar de Lagos et de ses 18 millions d'habitants, inventent de nouveaux modèles entre tradition et modernité, autour du travail informel, de la débrouillardise et du recyclage, modèles dont les artistes se font l'écho. Par infraction diraient certains, avant même que d'autres s'en rendent compte. Au cours de la conférence, Olivier Sultan interrogera des artistes tels que Soly Cissé, Bruce Clarke et Oswalde Lewat sur leur vision de l'urbanité en Afrique. Contemporains, urbains, pertinents, ils s'imposent, ils sont entrés dans la contemporanéité.
Entrée libre sur inscription par email rsvp@piasa.fr