Une ville qui se donne à voir par morceau, comme elle a été faite. Avant de devenir la capitale, N'Djaména s'appelait Fort Lamy et n'était qu'une base coloniale française avant de décider en faire la capitale qui s'est composée arbitrairement des migrations de tous les peuples des villages de la brousse. Un croisement d'identités parallèles, de cultures, de peuples qui ne se connaissaient pas. Abdoulaye Barry n'a cessé d'observer cette mosaïque dont il s'est efforcé de donner une image à chacune des pièces du puzzle qui compose aujourd'hui la ville. D'autres photographes se sont rassemblés autour de lui. Leur collectif s'appelle aujourd'hui Photocamp. Ils affirment ensemble ces regards croisés sur les contrastes d'une ville qui se donne à voir entre pauvreté et modernité, entre sable et goudron, potopoto (briques en terre) et béton, concessions et immeubles, intimité et cosmopolitisme, fragilité et orgueil. Ils cherchent à traduire comment ces peuples rassemblés ici par la force des choses essaient de bâtir les imaginaires du destin de la Ville-Capitale. Exposition réalisée dans le cadre des résidences croisées financées par l'ambassade d'Allemagne, le fonds social de développement, l'institut français et le fonds culturel franco-Allemand. http://www.institut-francais-tchad.org/exposition-ndjamena-tchad