LEGS ÉDITION présente, en partenariat avec l'Université Quisqueya, ce vendredi 15 mai 2015 à 11h a.m., une causerie suivie de la vente-signature de ses trois nouvelles parutions au cours d'une causerie en présence des auteurs.
« …La folie était venue avec la pluie » de Yanick Lahens, avril 2015
« Les nouvelles de Yanick Lahens racontent la vie quotidienne haïtienne sans la ménager – avec toute la violence, la misogynie et la misère dont ses récits attestent. Mais il y a aussi chez elle ce refus qui fait l'espoir. Même s'il ne s'agit que de l'échappé belle de la jeune protagoniste dans la nouvelle éponyme du présent recueil, lorsqu'elle proteste : « la première fois, je ne voudrais pas que ce soit Obner ». Et moi aussi, je ne le voudrais pas. De tout mon cœur. Pour une fois que ce ne soit pas une histoire de viol. Pour une fois. « J'ai douze ans et je me sens forte et belle ». Reste ainsi. » (Carolyn Shread)
« Nan dans fanm » de bonel Auguste, avril 2015
Pwezi Bonel Auguste se yon envitasyon pou vwayaje, pou tande bèl mizik, viv bèl kadans, bèl vibrasyon. Rekèy powèm Nan dans fanm sa a se youn nan pi bèl liv powèt la ekri. Bonèl Auguste se yon powèt akonpli. Li bay tèt li kòm devwa pentire sou yon bout papye detwa fanm kap danse sou yon planche. Yo danse, yo danse, jistan yo bouke, jis-tan kò yo tounen papiyon pou vwayaje nan lespas, yo danse jistan lavi rejwenn dans li. (Wébert Charles)
« Migration et Littérature de la diaspora », Legs et Littérature # 5, revue de littérature contemporaine, avril 2015
« De la longue odyssée d'Ulysse au Cahier d'Aimé Césaire, sans oublier l'énigmatique retour de Dany Laferrière, le déplacement des écrivains et des personnages littéraires d'un lieu d'origine à un lieu d'accueil, d'arrivée (ou l'inverse), est et a toujours été un thème phare de toute la production littéraire mondiale. De telle sorte que l'homme ou le héros romanesque est toujours, à long terme, un migrant ; un être en transit, un éternel voyageur. Aussi la Migration a-t-elle laissé ses empreintes dans l'histoire de la littérature mondiale. Perçue comme mouvement des populations d'un espace à un autre, elle n'a jamais été un phénomène isolé, puisque liée à des causes d'ordre politique, social, économique voire même climatique. D'où se développe, dans ce contexte, une littérature dite « littérature migrante », « littérature de l'émigration », « littérature des émigrés » ou « littérature de l'exil ».