Ce livre souligne deux catégories de crimes : le crime au sens de l'élimination physique reste un phénomène universel. Il existe le crime politique, religieux et le crime passionnel. Le sang est en rapport intime avec Dieu ; quand il est versé sous la forme violente, la divinité réagit. Le crime peut être commandité, c'est- à- dire qu'un individu sous commande d'un ami ou d'un chef détruit autrui : qui a tué? L'instigateur dans l'ombre ou le tueur visible?
La seconde catégorie concerne le détournement de fonds publics. La question est de savoir si le détournement de fonds public est un crime au même titre que l'élimination physique. Justement, c'est un crime parce que le détournement est la privation de tout un peuple de ses propres biens. Il s'agit là de criminels en col blanc.
Les deux catégories de crime conduisent inévitablement à la responsabilité métaphysique. Robert Kong apporte des éclaircissements sur ces responsabilités devant Dieu et note avec le philosophe S. Kierkegaard que s'il est requis d'aller au ciel à pied, il ne sert à rien d'emprunter les avions et les voitures confortables pour y arriver. "L'opération Epervier", synonyme de lutte contre la corruption au Cameroun prend ici toute sa dimension métaphysique. Un livre à lire par tous ceux qui ont mal pour leur pays et qui craignent Dieu.