Il s'agit des volumes cinq et six des Métamorphoses de l'oiseau schizophone, œuvre monumentale et essentielle écrite dans un seul souffle gigantesque, en moins de deux ans.
" L'esthétique spiraliste m'a conduit progressivement à l'élaboration de l'écriture quantique.
Que de mondes avortés pour un seul grain de vie, aux turbulences des nœuds de l'œil raturé de violences, au sida de la langue saturée amèrement de ne pouvoir se taire !
Au vertige de ma terre soûlée de catastrophes, au naufrage de mon île suspendue sans réchappe au balancier de la mort, je chevauche ma chute, mes abîmes insondables. Inachevablement, j'allume des paradoxes aux brûlures de mes mots, propulsant tous mes rêves aux nageoires de ma voix. Chrysanthème de cris en fleurs à travers les morpholunes de l'art et les gravures de l'âme.
Elle croît ma crise en t'aime aux glauques récits du vice. Elle croise mon île en rut ma chienne récidiviste. Rienne rive hors de saison, de pure raison, la mort active la dérision que rien ne meurt quand tout arrive en paradoxe. Et d'y naître par mes lèvres, à l'étreinte de mes reins, au si crime de mes rimes, au réflexe de mon sexe en déroute, la queue au feu du risque.
Aux coups d'éclats du cœur, le texte à mienne violence qui me dévore tout nu.
Et flamme soudaine dans ma douleur n'eût été quoi par ma blessure vers le sang vif des échos longs à rayures bleues de pierres fortuites.
J'écoute encore les ratures de ma voix qui vire et chavire jusqu'au pourpre de l'ivresse aveugle.
Je crise en thèmes ! "
Frankétienne.