Sylviane Bernard-Gresh est l'auteur de l'adapation du roman de Vincent Placoly pour le théâtre. Le texte se présente comme un livre-journal écrit par un Blanc en 1848 et miraculeusement retrouvé. Homme de lettres, amoureux des philosophes des Lumières, il a renoncé à ses propriétés, à ses esclaves et s'amuse à observer ses congénères, sentant venir à travers la maladie qui le ronge, la fin d'un monde.
Et il y a bien quelque chose de tchekhovien dans cette petite société insouciante qui déguste du porto à l'ombre des palétuviers sans pressentir la révolte qui couve... à ceci près que sa cerisaie a plutôt l'allure d'"un mur de sang élevé par l'esclavage entre la race noire et les propriétaires".