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Tibô Evora est très tôt bercé par les mornas et les coladeiras du Cap-Vert ; ce qui le rapproche de ces îles éparpillées dans l''océan. Sa famille lui transmet la sodade à travers les chansons populaires du pays dans une ambiance ou la sérénade accompagnée de guitare et cavaquinho fait partie de son quotidien. Par ailleurs, dans la communauté à Paris, beaucoup se demandait à l''époque comment se faisait il qu''un français d''origine capverdienne de l''île de Boa vista connaisse un répertoire de musique traditionnelle aussi dense.

Ainsi en 2001, la fête de l''humanité le reçoit et ce durant trois années consécutives. Il participe à des évènements tel que le festival "Ville et musique du monde", il se produit dans la ville où il réside au théâtre Gérard Philippe et notamment au "Magic Mirror", lieu emblématique du festival de Saint-Denis où pour l''occasion le concert reste encore marqué dans les esprits du public. La presse locale le qualifie de "Barde du Cap vert" et il joue notamment pour des associations comme le téléthon par exemple.

Aujourd''hui ce dionysien trentenaire, enrichit la scène capverdienne par ses compositions originales dans lesquelles il parle de la pluie, de la femme africaine ; il évoque Saint-Denis telle la ville aux couleurs du monde, il rend hommage à Beleza, grande figure parmi les poètes du Cap vert.

Entre blues tropical et chansons françaises, alliant le batuque, la mazurka, la morna, la coladeïra, la samba et ce avec des accents pop, Tibô chaloupe naturellement d''un port à l''autre et l''on voyage volontiers en sa compagnie et celle de ses musiciens.

"Tibô Evora a un nom connu et déjà un prénom qui revient souvent dans la bouche des amateurs de morna?" Corinne Neves ? Le Parisien ? Mai 2002