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Tahar Djaout (1954-1993) est un écrivain, poète, romancier et journaliste algérien d'expression française, assassiné en mai 1993, et de l'Algérie des années 90.
Il est né le 11 janvier 1954, dans le village d'Oulkhou (Ighil Ibahriyen), près d'Azeffoun (Grande Kabylie, Algérie). Tahar Djaout a été le premier d'une liste de 70 journalistes algériens assassinés par les terroristes au début des années 90.
Le 26 mai 1993, il est victime d'un attentat terroriste sur le parking de sa cité ‘les 600 logements' à Alger. Il décède après une semaine de coma, à l'hôpital de Baïnem à l'ouest d'Alger, le 02 juin 1993.
Il publie son premier recueil de poèmes, Solstice barbelé, en 1975 au Canada chez Naaman. En 1978, Tahar DJAOUT publie, à compte d'auteur, un second recueil de poèmes, L'Arche à vau-l'eau (ces poèmes ont été écrits entre 1971 et 1973), suivent, en 1980 et 1982 une édition en novembre d'exemplaires restreint, Insulaire et Cie, et l'Oiseau minéral. Dans son entretien avec Mouloud MAMMERI, Tahar DJAOUT avance sa conception de l'acte créateur qui pourrait illustrer le travail de ses oeuvres poétiques.
En 1981, Tahar DJAOUT publie, sous l'étiquette "roman", L'Exproprié. c'est donc sa première oeuvre en "prose" qui paraisse, mais il semble difficile de la qualifier de roman. L' écrivain l'apprécie comme une "somme de réflexions gravées comme des cicatrices". En 1984 paraissent, à Alger, un recueil de nouvelles, Les Rets de l'oiseleur (textes écrits pour la plupart entre 1973 et 1977) et à Paris un roman, Les Chercheurs d'os.
En 1978, Tahar DJAOUT fait paraître l'Invention du désert, où il se
propose de raconter l'histoire des Almoravides, sans tomber dans
l'hagiographie, (surtout à travers les hommes qui la détruisent : en
premier lieu Mohammed ibn Toumert, théologien au destin mirifique)
rêver le passé, c'est vivre le présent, c'est comprendre comment bien
habiter certains gestes, certaines idéologies, certaines significations.(extrait du livre Vingt cinq ans de littérature)
Responsable de 1980 à 1984 de la rubrique culturelle de l'hebdomadaire Algérie-Actualité, il part en France de 1985 à 1987 (avec sa femme Ferroudja et ses filles dans un plus que modeste deux pièces aux Lilas).
Tahar Djaout revient en 1987 à Alger et reprend sa collaboration avec Algérie-Actualité qu'il quitte en 1992 pour participer à la cofondation de son propre hebdomadaire, Ruptures. Il en est le directeur : le premier numéro paraît le 16 janvier 1993.
Son roman Les Vigiles est adapté au cinéma par Kamal Dehane et Mahmoud Ben Mahmoud, sous le titre Les Suspects (réalisé par Kamal Dehane, 2004, fiction, 105 min).
L'oeuvre de Tahar DJAOUT. (Assassiné le 26 Mai 1993).
1. Solstice barbelé (Ed Naaman) Canada 63 pages 1975.
2. L'Arche à vau-l'eau (Ed st Germain des-prés) France 80 pages 1978.
3. L'Oiseau minéral (Ed l'Oryete) 17 pages 1980.
4. Insulaire et Cie (Ed l'Oryete) 17 pages 1980.
5. L'Exproprié (Ed SNED) Alger, Roman 149 pages 1981.
6. L'Etreinte du sablier (Ed Cridish) Oran 49 pages 1983.
7. Les Rets de l'Oiseleur (Ed ENAL) Nouvelles 173 pages 1984.
8. Les Chercheurs d'os (Ed du Seuil) Roman 154 pages 1984.
9. Les Mots migrateurs (Ed OPU) Alger 1984.
10. L'Invention du désert (Ed du Seuil) Paris.Roman 218 pages 1987.
11. Mouloud MAMMERI (Ed OPU) Alger. Entretien 1987.
12. Les Vigiles (Ed François MAJAULT) Paris. Roman 1991.
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