Comme plusieurs de ses confrères artistes, Philippe Zountegni Houedanou est issu d'une caste de forgerons. Son travail de sculpteur ne pourrait s'apprécier à sa juste valeur sans prendre en considération le rôle joué par le vodoun. C'est là que Houedanou puise la source de son inspiration. Le métal, matériau de base de son ?uvre, se marie à la corde, au bois, à la toile de jute, aux calebasses, pour donner naissance à des êtres étranges et fascinants. Mi-dieux, mi-hommes, ils semblent posséder un pouvoir surnaturel et nous invitent à méditer sur les mystères du culte vodou.
Visages scarifiés parfois effrayants, femmes au long cou de girafes et aux formes généreuses, personnage tricéphale chantant, cette hétéroclite famille trouve sa cohérence profonde dans l'esthétique personnelle du sculpteur qui, toujours, reste attentif à l'harmonie des matériaux, des couleurs et des proportions.