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Né en 1945 à Aba (Nigeria).
Etudes à l'Université de Dakar et de Caen.
Ola Balogun est l'auteur de nombreux documentaires décrivant notamment avec une grande économie de commentaires des festivals de danse traditionnelle. Son premier long métrage, Alpha (1972), réalisé à Paris, préconise un retour à l'Afrique. Amadi (1975), tourné en ibo, est l'histoire de ce retour d'un homme dans son village, qui mobilise les villageois pour développer la vie rurale. Puisant dans le style du théâtre yoruba en collaboration avec Duro Ladipo, Ajani-Ogun (1976) conte l'histoire d'un jeune chasseur s'attaquant à un politicien corrompu. Après une comédie musicale, Musik-man (1977) qui, tournée en anglais, n'eut pas le succès du précédent, Ola Balogun tourne Ija Ominira, l'histoire d'un roi tyrannique finalement chassé par son peuple. La Déesse noire (1978) est une histoire d'amour que les dieux font revivre deux siècles plus tard. Aiye (1979) reprend la veine du théâtre yoruba, cette fois avec Hubert Ogunde, et sera par la magie de ses effets spéciaux et la notoriété de ses acteurs un triomphe au Nigeria. Cry Feedom, tourné au Ghana en 1980, est un film didactique sur les guerres de libération en Afrique qui sera apprécié des intellectuels mais boudé du public. Avec Orun Mooru (1982), Balogun revient au théâtre yoruba en collaboration avec Moses Adejumo. La même année, il tourne en yoruba Money Power, une satire mordante de la société nigériane et une dénonciation de la corruption des hommes politiques.
Depuis, Ola Balogun a tourné des documentaires comme Au coeur du Nigeria où il tente d'appréhender la continuité de la culture africaine.
Dr Ola Balogun s'est lancé dans la musique, après 30 ans dans le cinéma et le monde universitaire : il a créé l'Iroko, un genre musical qui s'inspire du Highlife. Il prépare un long métrage depuis 2007.
En janvier 2017, le cinéma Arsenal (Berlin) lui consacre une grande rétrospective.
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