David Van Reybrouck

David Van Reybrouck
© Nationaal Historisch Museum (via Wikimedia Commons)
Ecrivain/ne, Journaliste, Historien/ne
Pays principal concerné : Rubrique : Littérature / édition, Histoire/société

David Van Reybrouck (Bruges, 1971) est né dans une famille flamande de fleuristes, de relieurs, d'électriciens et d'artistes. Il a étudié l'archéologie et la philosophie aux universités de Louvain et de Cambridge et détient un doctorat de l'université de Leyde. Il a été professeur invité à Barcelone et Paris et chercheur postdoctoral au sein du département d'histoire de l'université de Louvain.
Son premier livre De plaag (Le Fléau, 2001), qui tient à la fois du récit de voyage et du roman policier littéraire, plaçait action dans l'Afrique du Sud post-apartheid. Il a été doté de plusieurs prix, dont celui du meilleur début de Flandre en 2002 et a fait partie de la présélection du Gouden Uil, l'un des prix littéraires les plus importants des Plats Pays néerlandophones. Il a été traduit en afrikaans (Protea), en français (Actes Sud) et en Hongrois (Gondalat).

Co-éditorialiste de longue date pour le quotidien flamand De Morgen, Van Reybrouck a coédité un ouvrage sur le futur de la Belgique Waar België voor staat (Les défis de la Belgique, 2007) et un pamphlet poussant à la réflexion, Pleidooi voor populisme (Un plaidoyer pour le populisme, 2008), qui a suscité quelque polémique. Van Reybrouck l'a écrit pendant son séjour à Wassenaar, en tant qu'écrivain en résidence à Institut néerlandais des études avancées en sciences humaines et sociales (NIAS). Ses essais et reportages ont été publiés dans différents journaux et revues : De Morgen, Knack, NRC-Handelsblad, de Volkskrant, de Groene Amsterdammer et Vrij Nederland.

Outre ces ouvrages de littérature à base de faits réels, Van Reybrouck poursuit également une carrière d'écrivain de théâtre, non sans succès. Sa première pièce die Siel van die Mier (L'âme des termites, 2004), un monologue, raconte l'histoire d'un entomologiste ruminant les événements des années passées au Katanga, juste après l'indépendance. Elle a été en tournée plusieurs années en Belgique et à l'étranger et a reçu le Prix de Théâtre de l'Union de la langue néerlandaise en 2004 ainsi que le Prix quinquennal pour les Arts de la scène décerné par l'Académie royale de langue et de littérature néerlandaises. Missie (Mission, 2007), la dernière pièce en date de Van Reybrouck, est un monologue basé sur des interviews en profondeur avec de vieux missionnaires du Congo de l'Est, ravagé par la guerre. La pièce est actuellement encore en tournée en Belgique, aux Pays-Bas en Allemagne et en France, et ce jusqu'au moins 2011. Van Reybrouck a reçu le Arkprijs van het Vrije Woord, (le prix de l'Arche de la libre parole) le plus prestigieux prix flamand accordé chaque année à une personnalité ou organisation publique, un intellectuel, un artiste ou un écrivain.

En tant que poète, Van Reybrouck contribue régulièrement à la revue littéraire Het Liegend Konijn. Il est le fondateur du Collectif bruxellois de poètes, une initiative plurilingue et multiculturelle qui réunit des poètes d'âges, styles et antécédents différents, basés à Bruxelles. Au cours de ses performances, le Collectif mêle les vers classiques au slam de poésie et à l'expérimentation avant-gardiste. En 2009, Van Reybrouck a initié le plus ambitieux des projets du Collectif à ce jour : La Constitution européenne en vers. Cinquante-deux poètes de toute l'Europe, migrants et réfugiés compris, ont contribué à ce long poème, unique en son genre, débordant de rêves et de désillusions au sujet de l'Europe. Le projet dépassait le ressassement frivole d'un fiasco politique ; il était une véritable tentative de repositionner le débat sur le futur de l'Europe à la place qui lui revient, dans la sphère publique des citoyens libres et engagés.

Fasciné par les arts visuels, Van Reybrouck a collaboré à des projets de livres avec les plus grands photographes tels que Stephan Vanfleteren (Belgicum, 2007) et Carl De Keyzer (Congo (belge), 2009), ainsi que le peintre et sculpteur Koenraad Tinel (Scheisseimer, 2009). Il a été écrivain en résidence à Amsterdam et Wassenaar.

D'années en années, Van Reybrouck a sillonné l'Afrique. Cela se traduit par la publication, en mai 2010, de Congo. Een geschiedenis (Une histoire du Congo), l'histoire ambitieuse et captivante du pays le plus dévasté de l'Afrique. Loin de se contenter d'être un simple observateur, Van Reybrouck s'est aussi activement investi dans l'organisation d'ateliers littéraires pour des auteurs de théâtre congolais à Kinshasa et Goma.

Il vit à Bruxelles.

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