De la boue sur des bandes de coton : ainsi se fabrique le décor des vêtements traditionnels des hommes et des femmes au mali. Teinture de plantes et de terre, le bògòlan a également connu la faveur de la mode internationale dans les années quatre-vingt. Entre les taches indélébiles apparaissent des espaces blancs, autant de signes correspondant à un véritable langage ici décodé. Complétant le fonds ancien du Musée, une collection représentative, financée par la Société des Amis du Musée d'ethnographie de Neuchâtel, a été spécialement constituée sur le terrain. Les femmes qui ont réalisé ces pagnes bògòlan sont présentées et leurs explications sur le sens du décor viennent compléter des motifs de la cinquantaine de pièces étudiées et publiées dans ce catalogue.