« Une étude pionnière consacrée à une revue maghrébine » [Salim Jay] qui questionne une période essentielle de l’histoire du Maroc.
Créée à Rabat en mars 1966 par un petit groupe de jeunes poètes d’expression française, Souffles a été, tout au long de ses sept années d’existence, une tribune singulière dans le paysage de la presse marocaine, en évoluant du laboratoire d’écriture, où les lecteurs découvrirent notamment Tahar Ben Jelloun ou Mohammed Khaïr-Eddine, à l’engagement culturel et politique.
Avec son projet de restructuration de la culture nationale, elle a porté un véritable mouvement littéraire et intellectuel, avant de devenir la tribune du mouvement marxiste-léniniste.
Disparue en 1972, après l’arrestation d’Abdellatif Laâbi et d’Abraham Serfati, son histoire, retracée au travers des textes et des témoignages de ses contributeurs, montre que sa vision moderniste et progressiste invitait à des questionnements toujours d’actualité.