Max Gallo, Alain Decaux, Jean François Kahn, hugoliens et hugolâtres connus et reconnus, assermentés et même patentés, l'ont déjà fait mieux que nous, à travers des analyses et des anecdotes significatives. Laurent Theis a retracé la naissance et l'édification du mythe Hugo. S'il nous reste une étude hugolienne à lire, à relire, à explorer, à savourer, à aimer, c'est bien Hugo lui-même. Vite, il devient un ami, un frère, un concitoyen, un confident, un compagnon inséparable. Il n'appartient plus aux seuls Français. Il n'est plus "leur Hugo". Il est aussi le nôtre, nous, riches et pauvres du monde entier. Il est avant tout lui-même. Ecce homo : ego Hugo. Ce Hugo que nous aimons ou détestons, ou même que nous détestons et aimons à la fois, est un personnage fortement contrasté, fait de hauts et de bas, en public comme en privé et même dans l'intimité. C'est le cas de ses nombreuses amours constituées, lit-on par-ci par-là, de frasques, d'anecdotes capables de jeter le discrédit sur ce grand homme.