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Le Gangbe Brass Band qui veut dire "son du métal" est né en 1994 de la rencontre de 8 musiciens, tous originaires du Bénin qui avaient mené auparavant des carrières internationales de solistes de jazz. La démarche du Gangbé Brass Band est de promouvoir l'originalité de la musique Béninoise. Cette musique est à la fois moderne et traditionnelle, c'est le résultat d'une rencontre originale entre le jazz et la musique traditionnelle béninoise : rythmes vaudouns (Sato, Zinli, Ogbon, etc…), chants en langues vernaculaires (Yoruba, Fon, Goun, Créole) et mélodies jazz. Ces jeunes musiciens jouaient auparavant dans différents groupes, avant de se mettre ensemble, et de créer cette fusion étonnante.
La formation se caractérise par le mélange de percussions traditionnelles africaines et d'instruments à vent (trompette, trombone, saxophone, euphonium). Dans la tradition du spectacle africain, leur prestation scénique est animée. Ca chante, ça vit. Comme une fanfare, le groupe peut parader dans la rue sur trois kilomètres.
La fusion de ces deux styles est travaillée de manière à restituer au mieux la tradition musicale, tout en offrant des sonorités plus occidentales qui permettent le lien entre passé et futur. Les chants en langue vernaculaire parlent des faits de société, dénoncent les injustices politiques ou la souffrance des femmes.
A travers le mot "Togbé", nom de leur second album, le groupe salue la musique sur laquelle ils ont construit leur identité musicale. La première signification du mot est "l'ancêtre", c'est une façon pour le groupe de rendre hommage aux ancêtres, pour la diversité et la qualité des rythmes qu'ils ont créés. La deuxième signification, pour souligner et affirmer l'ancienneté dans la musique que le Gangbe joue aujourd'hui. La démarche musicale du Gangbe se fait dans le respect de la tradition et en harmonie avec leurs ancêtres et leur culture.
De 1994 a 1997, le Gangbé a principalement travaillé au Bénin. Ils ont commencé leur carrière grâce à l'aide d'André Jolly, directeur du Centre Culturel Français de Cotonou. Ils ont participé a plusieurs créations. En 1997, leur carrière prend un tournant grâce à leur présence en première partie d'Angélique Kidjo, et à leur participation au Festival du Théâtre des Réalités de Bamako. Un an plus tard, en 1998, leur association "L'Union des Instrumentistes à Vent du Bénin" s'unit à l'Atelier Nomade d'Alougbine Dine, un metteur en scène. Ensemble, ils composent pour son spectacle de rue le morceau "La Fuite". Ce fut une rencontre importante pour eux, grâce à lui, ils ont commencé à se positionner artistiquement et politiquement tout en réfléchissant aux valeurs primordiales qu'ils tenaient à défendre, aux sujets dont ils voulaient parler, et aux projets qu'ils pourraient développer.
Durant cette année, ils participent à plusieurs festival et enregistrent leur premier album "Gangbé" Puis, ils commencent une tournée internationale en Europe et au Canada en 1999. Ils obtiennent une récompense au Bénin Golden Awards et participent à la "Première Rencontre Nomade" de Cotonou, et au festival "Pan Africain de Jazz" à Accra (Ghana). Entre 2000 et 2004, ils enchaînent les tournées en Europe et aux Etats Unis et jouent sur des scènes internationales.
Ce groupe contribue également à mettre en place des projets culturels autour de la diffusion de la musique Béninoise. Le premier projet, soutenu par le Ministère de la Culture béninoise, s'appelle "La Boîte à Rythme Vaudou". Il consiste à récupérer et à mettre en boîte, tous les rythmes traditionnels béninois et à les enregistrer sur un support CD audio, puis sur un CD Rom, pour le distribuer aux écoles d'art européennes, et aux institutions culturelles.
Formation
7 musiciens
Saxophone, trompettes (3), tuba, trombone, bugle
3 percussionnistes
Discographie
Nouvel album
" Whendo (Roots Racines) " 2004
Contrejour / Harmonia Mundi CJ015
" Togbé " 2001 Contre Jour CJ009
"Gan-Gbé" 1999 Lojo Triban
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