Rija Riandrianasolo

Madagascar
  • Rija Riandrianasolo
Genre : Exposition

Vendredi 06 octobre 2006

Horaires : 00:00
Rubrique : Photo

"Aller vers le Sud, c'est aller vers le foyer de la Vie" disait l'héroïne de Peplum, le roman d'Amélie Nothomb.
Cette envie d'aller vers ce "foyer de la Vie" me poussa à faire ce voyage à Madagascar en septembre 2004. Mais ce fut surtout un retour. Miverina signifie littéralement "revenir". Un retour dans le pays de mes origines, des retrouvailles avec de lointains souvenirs d'enfance : une lumière vive et chaude, une moiteur, des sourires, une sensation d'apaisement… Je n'y étais pas retourné depuis plus de 20 ans.
Je rêve à cette île-continent du bout du monde, à ces Malgaches que j'ai côtoyé étant enfant, à ces gens qui me ressemblent. Mais ma vision des choses est bien trop onirique : je ne peux raisonnablement pas revendiquer mon appartenance à cette Nation. Quel genre de citoyen est-on lorsque l'on a été façonné à la fois par une éducation occidentale, française, républicaine et par une culture familiale afro-malgache ? Comment s'enrichir de cette hybridation, faire valoir cette double appartenance alors que je suis à l'opposé de ce qu'ils sont ? Ne serait-ce que par mon indécent niveau de vie d'Occidental.

Je sens que finalement je ne serais pas à ma place. "Etranger dans son pays d'accueil, étranger dans son pays d'origine" ais-je entendu un jour.

Durant mon séjour à Madagascar, je revois Antananarivo, la capitale, Antsirabe, la ville d'origine de ma famille, j'assiste au Famadihana familiale (cérémonie du retournement des morts), je passe quelque temps à Antsiranana (appelé aussi Diego Suarez), cité portuaire à l'extrême Nord de la Grande Ile.

Tout au long de ce voyage, j'éprouve des difficultés à photographier. Je me sens étriqué dans ma double personnalité, dans une constante appréhension, car partagé entre le touriste-photographe-reporter venu de France et le Malgache revenu au pays qui photographie.

Cette série d'images tente de témoigner de cette distance entre Madagascar et moi ; ce pays d'où je viens mais que je connais finalement si peu. Pourtant je m'efforce de réduire cette distance grâce à la photographie qui m'aide, ainsi, à approcher une certaine compréhension de ce que je vis, moi, là-bas, à ce moment-là et parmi les Malgaches. "Il arrive que la photo s'en approche, mais jamais suffisamment. D'où le besoin d'aller plus loin. Tu te sens toujours comme au bord de quelque chose.(…)" disait le photographe Michael Ackermann.

Une nouvelle affection se crée vis à vis de Madagascar. Ce voyage m'aura appris à désapprendre.

Renseignements / Lieu


( 2006-10-06 00:00:00 )
au 46, rue Consolat
Marseille ( 13001 )
France




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