Quel meilleur moyen, en Afrique, pour communiquer avec les dieux et les ancêtres disparus que de les convier à des festins, de leur offrir libations et repas ?
Régulièrement menacés de perdre leur énergie, ils ont besoin d'être revigorés, et c'est dans le sang animal, dans l'alcool, qu'ils retrouvent la puissance qui leur permet de protéger les humains.
Lors de ces transactions, des cuillers, des récipients, destinés à verser les boissons, à recueillir la nourriture - voire des statuettes, auxquelles sont directement présentées ces offrandes - sont chargés, aussi bien que les aliments, d'honorer les esprits, de les subjuguer par leur intensité magique, la charge d'énergie qu'ils dégagent ou leur magnificence.
Alain-Michel Boyer, professeur agrégé et diplômé de sciences politiques et d'anthropologie, est directeur de recherches à l'université de Nantes. Il a vécu plusieurs années en Côte d'Ivoire, chez les Baule, les Yohure, les Wan, et y retourne régulièrement depuis trente ans. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres sur les arts de l'Afrique subsaharienne.
Entrée libre. Réservation au 01 45 00 91 75 ou par mail reservation@dapper.fr