HISTOIRES D'AFRIQUE(S)
Ciné-Rencontre - vendredi 17 mai - 20h00
Tarif : 10 €.
Depuis plusieurs décennies l'Afrique fait son cinéma, malgré tout et contre tout. Sur un continent soumis à de multiples soubresauts politiques et sociaux, avec des moyens financiers et techniques réduits, le cinéma africain demeure vivant et créatif. Si les films nous parviennent de façon sporadique, ils ne nous laissent jamais indifférents, ainsi le dernier film de Moussa Touré, réalisateur sénégalais de "La pirogue" présenté en début d'année à l'Eldorado.
Alors que donneurs d'ordre, de leçon et autres bienfaiteurs jouent des coudes sur le terrain, la création artistique et culturelle échappe à cette colonisation de la pensée pour créer ses propres espaces d'expression, éphémères parfois, fragiles, marginaux, mais autonomes.
Le cinéma africain, comme d'autres formes d'expressions artistiques sur le continent, n'échappe pas à ce principe. Il doit aussi faire face à la censure des pouvoirs politiques en place. Pour toutes ces raisons, Il se développe le plus souvent en dehors des aides publiques et des circuits traditionnels. Aujourd'hui entre le Centre Cinématographique Marocain et le système Nollywood du Nigéria, deuxième producteur de films au monde, il y a un univers cinématographique largement méconnu, mais cette diversité fait sa richesse.
Voilà pour la forme, mais la singularité du cinéma africain ne réside pas uniquement dans le cadre de son système de production.
C'est tout d'abord dans un rapport au monde différent où réalité et imaginaire dialoguent dans une dialectique toujours renouvelée. Récits et contes africains sont symboliques de ce processus où le temps, les éléments et l'humanité se rencontrent pour recréer un univers onirique et universel.