Né à Beyrouth, graphic designer de formation, Ali Cherri met la technique au service de l'art pour nous faire part d'expériences sensorielles intimes où transparaît un sentiment de perte et de recherche d'identité. Il pose un regard distancié sur la réalité, brouillant les pistes entre réel et virtuel. Paysages, villes, foules, visages,... Il explore l'espace et le corps, qu'il tente de saisir dans leur immédiateté, et nous en livre un commentaire philosophique, poétique, plastique et politique.
"Après le geste désespéré de Bouazizi qui, en s'immolant, a déclenché des soulèvements dans le monde arabe, on a assisté à un grand nombre de tentatives d'immolation, beaucoup de fois des gestes ratés qui laissent leurs auteurs avec de graves brûlures. Cette peau mutilée, brûlée, défigurée, est tout ce qu'on peut encore donner en spectacle comme geste politique. Une forme de consommation rapide de la peau, de la "surface de l'être". Notre peau devient surface et profondeur ; une accumulation de
couches qui constituent l'être.
À fleur de peau est "la partie la plus fine" de notre existence."
Ali Cherri
Représenté par la Galerie Imane Farès, Paris.
Vernissage vendred 24 juin 2011, de 18h à 21h, en présence de l'artiste.
Exposition du 24 juin au 30 juillet 2011.
Du mardi au samedi, de 14h à 19h, ou sur rendez-vous.