"Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens"
A travers le thème "Traces et Mémoires", les artistes africains mettent en image leurs réflexions sur leurs origines dans leurs œuvres.
Au-delà de l'oralité, comment l'Afrique écrit son histoire. Comment elle transmet ses traditions….
Du 14 au 23 janvier 2005 à Douala (Cameroun) se tiendra la première édition de la biennale de la Photographie et des Arts Visuels intitulée DUTA.
Durant 10 jours, quatorze photographes et dix sept artistes peintres africains, afro caribéens et européens exposeront leurs œuvres à travers la ville.
Ils iront à la rencontre du public à travers des ateliers, des projections, des débats ainsi que de nombreuses autres festivités.
Un événement populaire
En choisissant pour lieux d'expositions les galeries, les murs, les ronds-points, les bus, les parcs, les galeries marchandes et d'autres lieux publics, Samuel Nja Kwa, instigateur de DUTA, entend ramener l'art dans la rue afin d'en garantir l'accès au plus grand nombre.
DUTA -image en langue duala- a pour objectif de susciter un intérêt pour les arts souvent laissés pour compte par les habitants. La population ne connaît de la photographie que ce qu'elle peut voir : la ville pullule de "filmeurs", ces jeunes que l'on voit à toutes les manifestations, qui, par appât du gain, font des photographies à la hâte et les vendent dans le hall des hôtels.
Douala, ville d'art
La biennale se déroulera le long d'une des artères principales de la ville de Douala : du rond-point IVème à la place du Gouvernement à Bonanjo, le long du boulevard de la Liberté.
Elle investira certains quartiers populaires et résidentiels.
Par ailleurs, les œuvres seront exposées par les établissements partenaires de la manifestation.
"Traces et Mémoires"
L'histoire de l'Afrique s'exprime surtout à travers les arts. Une peinture, une photographie ou un dessin évoque un souvenir, une période. En tenant compte de ce riche passé, cette première édition aura pour thème : Traces et Mémoires.
En imposant un thème, le but est de faire appel à la réflexion. Comment l'Artiste retranscrit-il sa pensée sur son œuvre ? Quels moyens se donne-t-il pour la réaliser ? Comment réagit celui qui est face à cette œuvre ? Les œuvres ainsi réalisées, aussi bien dans la photographie que les arts plastiques, permettent de montrer non seulement la qualité de réflexion des artistes, mais aussi leur expression selon leur environnement.
Les objectifS de DUTA
Un nouveau regard sur les arts visuels
L'intérêt principal de cette biennale est de montrer qu'il existe différentes façons d'aborder la photographie et les arts plastiques. Pour cela, il est fait appel aux photographes et artistes peintres de tous les pays d'Afrique en se concentrant pour cette première édition sur des artistes d'Afrique centrale mais aussi sur quelques invités d'autres pays d'Afrique ou d'Europe.
DUTA entend également révéler de nouveaux talents et les confronter aux artistes installés, donner plus de visibilité aux artistes qui oeuvrent dans l'ombre afin de valoriser leur travail.
Une autre vision du statut d'artiste
Inviter la population à porter un nouveau regard sur ces métiers artistiques demeure essentiel car dans certains pays africains, les artistes, hormis les chanteurs et musiciens, sont les plus mal lotis. Ils ne vivent pas de leur art et sont souvent obligés d'embrasser une autre profession. A long terme, cet autre métier prend le dessus. Les artistes disparaissent.
Pour être vu et apprécié par le plus grand nombre, l'événement se déroulera dans la rue. Les galeries existantes seront associées.
Ramener l'Art dans la rue
C'est là que se trouve la vraie place de l'art, au cœur même des lieux d'habitations et d'échanges afin d'en garantir l'accès au plus grand nombre. DUTA étant la première biennale du genre en Afrique centrale, nous espérons trouver nos marques dès la première édition. "Création, échanges, proximité…" Telles sont les valeurs qui nous guident. Au fil des années, nous espérons lancer un concours à partir d'un thème, associer d'autres disciplines (films, reportages, sculpture etc.) et ouvrir la biennale à d'autres pays.
L'Art comme lien social
DUTA entend favoriser la création artistique autour d'un thème, afin de faire connaître les artistes camerounais et d'Afrique centrale. Il s'agit de créer un engouement pour l'art, intéresser la jeunesse aux différentes expressions artistiques et permettre une décentralisation culturelle…
L'Art comme moyen de communication, ce sont des ateliers de création et des débats.
L'Art comme moyen d'éducation, c'est la rencontre entre des jeunes élèves et des artistes.
L'Art comme thérapie, une autre façon de s'intéresser aux handicapés mentaux, une autre façon de "s'aérer" (cf. rubrique Des ateliers ouverts à tous, page 9).
Un événement populaire
Des ateliers ouverts à tous
Les ateliers consistent à créer un engouement pour les arts. Les artistes iront d'une part, à la rencontre des jeunes dans les milieux scolaires afin de leur insuffler quelques notions. D'autre part une équipe de plasticiens animera un atelier peinture avec des handicapés mentaux dans le cadre d'un programme d'activités mis au point par l'hôpital Laquintinie. Ils travailleront sur le thème de la biennale pendant deux jours. Certains travaux seront présentés sur un mur d'images.
Les ateliers de photographies consisteront à travailler avec des appareils jetables ou des sténopés distribués aux jeunes. Ils seront encadrés par les artistes invités.
Pour les ateliers d'arts plastiques, nous distribuerons du matériel pour la réalisation d'une fresque géante.
Les travaux réalisés par les handicapés mentaux feront l'objet d'un documentaire projeté lors d'une soirée spéciale ou d'un vernissage.
Les débats publics
Ces débats ont pour but d'informer la population sur les métiers des arts, la place de l'artiste dans la société, ses conditions de travail, ses droits. Les intervenants seront pour la majeure partie composés d'artistes présents et de galeristes.
Un débat sur la photo journalisme permettra de mieux comprendre le métier de photographe de presse.
Une galerie virtuelle pour relayer l'événement
Un site web sera mis en place afin de visualiser tous les lieux d'expositions : à travers un plan du site de la biennale, il sera ainsi aisé de localiser les différentes expositions et de voir la situation géographique de chaque quartier. Ce site, actualisé tous les jours, informera le public sur les différents débats et ateliers. On y trouvera aussi un portrait de chaque artiste, toutes les informations concernant la biennale.
La médiathèque de Douala pour pérenniser l'événement
A long terme, une médiathèque des arts (avec le concours de la LIPACAM) sera créée. Dans le cadre de la biennale, une bibliothèque sera installée dans le village des arts, à la Maison du parti à Bonandjo ou sur le parking du stade Akwa. Pour ce faire, par le biais de l'association Zoom, relayé par les médias, un appel sera fait pour une collecte de livres, mis à la disposition de la population.
La musique en contrepoint de l'image : entre fanfare inaugurale et concert de clôture
Deux jours avant la biennale, la fanfare municipale de Douala, sous la houlette du saxophoniste / percussionniste camerounais Toups Bebey, sillonnera les différents quartiers de la ville, parfois à pied, parfois sur une camionnette aménagée, afin d'annoncer l'événement. Tout au long de la biennale, ce sera aussi l'occasion de découvrir des groupes traditionnels locaux. Un concert, qui pourrait avoir lieux au Centre Culturel Français ou en plein air, viendra clôturer l'événement.
Des Artistes de qualité
Les critères de sélection
Nous avons privilégié la qualité des artistes par rapport à la quantité, le but étant de présenter des travaux aboutis. Pour ce faire nous avons pris le parti de sélectionner un nombre restreint d'artistes. De plus, nous insistons sur le fait que chaque artiste soit capable de tenir un atelier et de jouer un rôle lors des débats.
En ce qui concerne la photographie, une liste de photographes a été pré-établie par la directrice artistique. Les artistes ont été sélectionnés selon leurs travaux aboutis sur le thème "Traces et mémoires", en privilégiant dans un premier temps ceux d'Afrique centrale, puis en s'ouvrant progressivement à d'autres pays d'Afrique et de l'extérieur.
Dans le domaine des arts plastiques, la sélection des artistes a été établie en collaboration avec un réseau de journalistes spécialisés installé sur place. Au Cameroun particulièrement, le directeur artistique a basé son choix sur la qualité des artistes et la fraîcheur de leurs œuvres. Il s'est également appuyé sur les connaissances et les qualités artistiques des plasticiens.
LES PLASTICIENS
Koko Komégné (Cameroun)
K.Phéine (Guadeloupe)
Abou Diallo (Mali)
Salifou Lindou (Cameroun)
Fancis Mampuya (république démocratique du Congo)
Patrice Perrin (France)
Zambè (Cameroun)
Marie-Blanche Ouédraogo (Burkina Faso)
Alioum Moussa (Cameroun)
Marie-Claude Eudaric (Martinique)
Gatien Louis Ngangue Embola (Cameroun)
Louisépée (Cameroun)
Alain Ekollo (Cameroun)
Dodji Efoui (Togo).
Akwaba-Matignon (Guadeloupe)
Richard Kimathi (Kenya)
Christophe Mert (Martinique)
Alhousséini Touré (Niger)
LES PHOTOGRAPHES
Georges Goethe (cameroun)
Bruno Boudjelal (France-Algérie)
Bill Akwa Betote (Cameroun)
Hien Macline (cote d'ivoire)
Mireille Martel-Grangier (France)
Léa de Saint-Julien (Caraïbes)
Nicolas Eyidi (Cameroun)
Klavdij Sluban (Franco - Slovénie)
Malik Nejmi (France - Maroc)
Deborah Metsch (France)
James Muyombo (Congo).
Emmanuel Mba Ondo (Gabon).
René Tanguy (France)
LES SITES D'EXPOSITIONS
Duta : une première en Afrique Centrale
L'Afrique regorge de talents dans tous les Arts. En Afrique de l'Ouest, il existe différentes manifestations destinées à la promotion des artistes : le mois de la photographie à Bamako, Dak'art au Sénégal, le Festival des arts de la rue (FAR) au Burkina-Faso, qui sont aujourd'hui des rendez-vous à ne pas manquer pour tout artiste africain. Or tous les artistes n'ont pas la chance ou les moyens d'y participer. Sans espace, où présenter son travail ? L'artiste n'existe pas. En Afrique centrale, il n'existe aucune manifestation de ce genre. DUTA, première édition de la biennale des Arts visuels entend répondre à ce besoin.
Douala, Ville d'Art
Duta se dit aujourd'hui aussi bien pour la photographie que les arts plastiques. Ce qui en d'autres termes, montre que les arts visuels tiennent une place importante en Afrique.
Un coiffeur, pour décliner les coupes de cheveux qu'il réalise, un mécanicien pour vanter son savoir-faire, un cabaret pour évoquer son atmosphère, autant d'occasions de faire appel aux talents d'un artiste peintre. Un mariage, une fête, un bal, un deuil, et on voit apparaître une multitude de photographes ambulants. Les photographies vantant les mérites d'un produit, sont réalisées par des photographes étrangers ou directement à l'étranger.
Pour les artistes locaux, vivre de son art est un combat quotidien. Ils manquent d'espace et désirent de plus en plus s'exprimer. Avec la création de la société civile du droit d'auteur et des droits voisins en arts plastiques, les artistes manifestent de plus en plus l'envie de montrer leurs œuvres. Cependant, peu de monde s'intéresse à la photographie d'art. La société civile des droits audiovisuels et photographiques se met peu à peu en place. Peu voire pas informée, la population ne connaît de la photographie que ce qu'elle voit : la ville pullule de "filmeur", ces jeunes que l'on voit à toutes les manifestations, qui, par appât du gain, font des photographies à la hâte et les vendent dans le hall des hôtels, au sortir des bals et des boîtes de nuit.
Douala, ville cosmopolite, par sa situation géographique (ville côtière) et son ouverture vers l'extérieur se positionne comme le lieu idéal pour la mise en place
d'un projet d'envergure internationale. La ville accueille souvent des artistes (musiciens, plasticiens, comédiens) venus d'ailleurs, d'autres y vivent. Par son infrastructure, la capitale économique du Cameroun a la capacité d'accueillir l'événement. Quelques galeries d'arts existent, mais les places coûtent cher. Un travail de fond reste à faire auprès des galeristes et des artistes. Ces galeries, qui pour la plupart ont pignon sur rue, présentent souvent des artistes reconnus, et prennent en général assez peu de risques.
Un trait d'union entre les galeries et les mouvements initiés par les artistes depuis quelques années (Cercle Maduta, Squat'art, Kapsiki) qui ont su créer un contact avec celles et ceux qui n'osent pas fréquenter les galeries.
La biennale est l'opportunité pour les artistes de s'ouvrir vers l'extérieur en se confrontant aux autres. Discuter sur les techniques, soumettre son travail au regard et à la critique des habitants et des professionnels.
La biennale DUTA sera un espace d'expression pour les artistes, une autre façon d'attirer les acheteurs potentiels, un autre moyen de vulgariser les arts et de donner aux populations les moyens de voir les œuvres tout en côtoyant les artistes.
Les grands axes d'exposition
La biennale s'étalera sur la ville de Douala, " in et off " : principalement l'artère centrale : du rond-point Deïdo à la place du Gouvernement à Bonandjo, en passant par le Boulevard de la Liberté. Elle investira aussi certains quartiers, populaires et résidentiels. Pour ce faire, il sera fait appel aux maires des différents arrondissements de la ville ainsi qu'à la population. Les œuvres seront aussi bien exposées dans des galeries marchandes que dans les vitrines de magasins partenaires de la manifestation.
L'aéroport de Douala étant la première porte d'entrée de la ville, une toile d'images annoncera la biennale. Celle-ci sera dressée de façon visible dans le hall principal.
Un village des Arts sera construit soit dans la cour de la maison du parti, soit sur le parking du stade Akwa. Des ateliers et des débats s'y tiendront autour de la photographie et des arts plastiques. Un certain nombre d'artistes sélectionnés investira des écoles afin de faire découvrir l'art aux enfants. A mi-parcours de la biennale, les travaux seront exposés sur un mur d'images, édim'a Maduta.
Une galerie Labyrinthe sera montée sur la place du gouvernement à Bonandjo. Des photographies y seront exposées ainsi que certains travaux réalisés lors des ateliers. Cette galerie sera animée par des effets de miroir, ainsi que de la musique.
Les galeries, les espaces culturels, les hôtels et les restaurants de la ville présenteront des expositions mixtes de photographie et arts plastiques :
Galerie Mam (quartier Bonandjo)
Galerie off (quartier Akwa)
Galerie Viking (quartier Bonakouamouang)
Sawaland (Quartier Bonamoussadi)
Dernier comptoir colonial (Quartier Bonandjo)
Hôtel Le Méridien (quartier Bonandjo)
Hôtel Sawa (quartier Bonandjo)
Hôtel Ibis (quartier Bonandjo)
CCF Douala (quartier Akwa)
Galeries marchandes
Certaines vitrines de boutiques
Maison du Parti (Bonandjo)
Salle des fêtes d'Akwa
Centre culturel camerounais
L'équipe
Samuel Nja Kwa
Commissaire général
Directeur artistique Arts plastiques
Jay - EE Nyamey
Chargé des relations extérieures et conseiller artistique
Henriette Wemba
Mbango Louise Aretha
Chargées de communication
Madame Eyidi Rose
Administration et conseil (Afrique)
Soraya Bodi
Partenariats (Europe)
Corinne Julien
Direction artistique photographie
Vincent Fernandez
Graphiste maquettiste
Viviane Maghena
Relations presse
Jhoce Otto
Alain Isidore Mandjeck
Coordination des débats
Josué Bona Ekobo
Coordination des ateliers au niveau scolaire
Nicolas Eyidi
Conseiller artistique photographie (Cameroun)
Alfred Achille Mpondo
Régie et logistique
Sylvie Moutomè
Comptabilité
Michèle Nganguè Nséké
Scénographie
Sandra Venite
Direction artistique Caraïbes
LES PARTENAIRES
Horizon Graphic
Graphic Systems
Média Plus
SN Brussels
Brasseries du Cameroun
Little Genius Entertainment
Freedom Image
Agence Intergouvernementale de la Francophonie
La Galerie MAM
La Galerie OFF
La Galerie Viking
Le Centre Culturel Camerounais
Avec le concours de
Ministère de la Culture du Cameroun
Ministère du Tourisme du Cameroun
La Délégation du Littoral
Mairie de Douala Ier
TV5
RFO
RFI
Cité Black Paris
Souffles d'Afriqu
Contact presse :
France
Samuel Nja Kwa - Directeur artistique
01.43.55.15.29 / 06 65 27 70 64
Cameroun
Viviane Maghena - Chargée des relations medias
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