A partir de 19h30 !
2 beaux films au choix:
- Hommage à Slimane Azem, une légende de l'exil.
Documentaire de Rachid Morabet
Tarif : 6€
Slimane Azem poète algérien qui au travers de sa vie et de son oeuvre à représenté et soutenu avec ses chants l'existence des émigrés de la première génération.
Ce documentaire coproduit par france 3 Corse rend hommage à l'une des figures les plus importante de la chanson kabyle.
Réunir les deux rives de la Méditerranée, c'est ce qui a guidé Slimane Azem durant toute sa vie. Son œuvre s'est exprimée surtout en France, pays de son exil. Ses chansons n'ont eu que l'Algérie comme source d'inspiration.
Aujourd'hui en Algérie, les chanteurs populaires se succèdent et obtiennent de grands succès, éphémères pour la plupart. Les chansons de Slimane Azem quant à elles sont encore et pour ongtemps dans tous les coeurs des Kabyles et de tous les Algériens.
Au-delà du chanteur populaire, Sllmane Azem était un grand poète dont l'oeuvre est éternelle. Chantre de la culture Kabyle qu'il n'envisageait pas comme un séparatisme mais, bien au contraire, comme constitutive de l'identité nationale algérienne, il s'est engagé très tôt pour l'indépendance de son pays. Cette indépendance il ne la souhaitait pas en rupture avec la France, et au sein du Mouvement Populaire Algérien, il luttait pour une Algérie indépendante qui aurait pu conserver une fenêtre ouverte sur la France, pays des droits de l'homme. Slimane Azem qui fut le premier artiste maghrébin à recevoir un disque d'or en France, est décédé en 1983, à Moissac dans notre région. Vingt ans après sa mort, ce film souhaite lui rendre l'hommage qu'il mérite.
- Hollywood sur Nil
Documentaire de Saïda Boukhemal. Potlatch production, 2002, 52 min
Tarif : 6€
Dans les années 1950, le cinéma égyptien et ses comédies musicales, telles "Viens saluer" (1950) de Helmi Rafla ou "Le Chant de la fidélité" (1955) d'Ibrahim Emara, rayonne sur le monde arabe.
Passant par Le Caire, Alger, Marseille et Paris, Saïda Boukhemal recueille le témoignage des protagonistes de cet âge d'or - le cinéaste Youssef Chahine en tête - et celui de spectateurs nostalgiques.
"La Rose blanche" (1933) de Mohamed Karim est la première comédie musicale égyptienne. Son succès est si grand que le genre devient prépondérant et se codifie. Comme le souligne Boudjemâa Karèche, directeur de la cinémathèque algérienne, et comme le montrent de nombreux extraits de films, il s'agit souvent d'un même canevas : un amoureux poursuit de ses assiduités une danseuse distante et insensible, vêtue de soie et de mousseline liserée d'or. Yves Thoraval, historien du cinéma, analyse le rôle dominant des studios égyptiens MISR à cette époque, modèle pour les pays voisins, et dont les productions permettent l'unification du monde arabe. Mais la société égyptienne s'occidentalise et cette cinématographie se démode. Symbolique en cela, ce plan où l'on voit le Nil couler entre les buildings cairotes et le visage de Tom Cruise remplacer celui de Farid El-Attrache sur les écrans publicitaires. Aujourd'hui, l'enjeu est d'assumer l'influence américaine et de trouver de nouvelles formes.
Et à partir de 21 h :
Concert de SAMIA DIAR
en entrée libre
Elle chante, en français, espagnol, italien et arabe avec sensibilité et conviction des bribes de vie de l'Algérie d'aujourd'hui. Auteure, compositeure et interprète, Samia Diar puise son inspiration aux sources des musiques traditionnelles algérienne et nous offre des compositions où se marient percussions du nord et du sud, mandole, gumbri, violon, guitare et rhodes. Elle sait si bien jongler avec les genres, et va du flamenco au chaâbi en passant par les musiques des Aurès avec aisance et fluidité.
Toutes les influences de la Méditerranée sont dans les doigts et la voix de Samia qui, joyeuse et combative prête l'oreille à tout et développe depuis quelques années un style unique qui n'a pas fini de nous surprendre.
www.myspace.com/samiadiar