Le Palais des Beaux-Arts accueillera en avant-première Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun. Si le Tchad n'est pas traditionnellement une terre de cinéma, Mahalat-Saleh Haroun s'est imposé en quelques années comme un cinéaste qui compte sur la scène internationale. Représentant d'un nouveau cinéma d'Afrique noire dans les années 2000, ce réalisateur arpente son pays caméra au poing dans son premier long-métrage (Bye Bye Africa), et s'interroge sur les difficiles relations entre père et fils dans Abouna, notre père et Darratt, saison sèche.
Un homme qui crie, son quatrième long-métrage couronné par le Prix du Jury au Festival de Cannes 2010, suit Adam, un sexagénaire ancien champion de natation devenu maître nageur de la piscine d'un hôtel de luxe à N'Djaména, au Tchad. Lors du rachat de l'hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel. Il vit très mal cette situation qu'il considère comme une déchéance sociale. Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un "effort de guerre" exigeant d'eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants. Adam est ainsi harcelé par son Chef de Quartier pour sa contribution. Mais Adam n'a pas d'argent, il n'a que son fils...
Un homme qui crie n'est pas un film sur la guerre, mais sur ceux qui la subissent, sur ceux qui ont le sentiment que leur propre destin leur échappe, et ça Mahamat-Saleh Haroun en sait quelque chose puisqu'il est lui-même rescapé de la guerre civile Tchadienne. Le public pourra le rencontrer après la projection lors d'une entrevue modérée par Anne Feuillère, rédactrice cinéma pour différents magazines et autres médias consacrés au septième art.
Un homme qui crie sera dans les salles de cinéma belges dès le 13 octobre. Moloch Tropical, malgré sa sélection au programme de plus de 25 festivals internationaux, ne sortira pas dans nos salles, raison de plus pour venir le voir à BOZAR !
€ 10,00 - Salle M