Partageant sa vie entre le Burkina Faso et Bruxelles, où il réside, Zêdess répète qu'il retourne souvent au bled pour prendre des leçons de vie parmi les siens au milieu de ces gens qui, avec moins d'un euro par jour, gardent le sourire. Et c'est à Ouagadougou, en 2005, que Zêdess organise la sortie de son nouvel album, Sagesse Africaine. Un nouveau cru qui allie amusements, rires et gravité. Fidèle à sa réputation, il nous propose des thèmes qui nous concernent tous en ce début de troisième millénaire. Les titres parlent d'eux-mêmes: Licenciement, Moi, Bush!, Solidarité, Enfance Volée, car pour Zêdess la musique est un cinquième pouvoir qui peut jouer le rôle de conscientisation et combattre l'ignorance, la première arme de destruction massive. Ces titres alternent avec des thèmes plus légers traités avec l'humour qui fait sa marque: Prisonnier Du Portable, Souriez Parisiens, Le Surfactureur… Pour cet album, intégralement autoproduit en Belgique, l'artiste s'entoure de"gros calibres" qui viennent l'épauler sans hésiter: la Malienne Mama Kouyaté, l'Ivoirien Meiway, les Français de Massilia Sound System ou les Belges de Starflam, l'Algérienne Farida ainsi que la vedette Ivoiro-Burkinabè Madina.