A Boni, Nissanata et surtout Koyo, Yves Bergeret a poursuivi son travail de création en dialogue avec les peintres-paysans. Journées ininterrompues de réalisations de poèmes-peintures sur tissu (35 bannières, dont 3 de très grand format), sur papier (55 œuvres dont 6 de très grand format) ; deux "installations" de poèmes-peintures sur pierres ont été créées au bord de falaises verticales dominant les paysages immenses du Sahel et du Sahara. Six peintres Dogon, accompagnés par Alabouri Guindo, ont travaillé avec le poète : Hamidou Guindo, Belko Guindo, Alguima Guindo, Dembo Guindo, Yacouba Tamboura et Hama Alabouri Guindo. Hama Babana Dicko, qui est Bella à Boni, s'est joint à eux deux jours ; et s'est joint un jour Soumaïla Goco Tamboura, qui est tisserand Rimaïbé à Nissanata.
Comme en juillet, les créateurs ont travaillé en se déplaçant longuement dans la montagne, en particulier dans des lieux de cultes animistes. Les nouveaux poèmes-peintures sont portés par des interrogations poétiques du sacré animiste, par les légendes des montagnes, par le souffle du désert. Les signes graphiques, de vaste ampleur et d'une grande liberté gestuelle, inventent des représentations très originales de l'espace faisant penser à d'étonnantes cartographies oniriques. De plus, le peintre Hamidou Guindo a travaillé avec le poète jusqu'à Bamako.
Par ailleurs, les échanges de correspondances scolaires entre Die et Boni ont été poursuivis ; le poète a travaillé avec les classes du second cycle de l'Ecole Fondamentale de Boni. Il a apporté une aide de l'association Langue et Espace à la construction de la future Ecole Communautaire de Koyo.