Janvier 1982-Janvier 2024, 42 ans !
Ce n'est pas l'âge de Pierre Christin qui a tiré sa révérence à plutôt 86 ans, le 3 octobre 2024. C'est le temps qu'a duré notre relation épistolaire depuis que j'ai été son étudiant en écriture de presse à l'IUT B de Communication à Pessac [Année Spéciale, Promotion 1980-1981], devenu Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine (IJBA), Institut interne de l'Université Bordeaux Montaigne, domicilié désormais 1 Rue Jack Ellul dans la capitale de la Nouvelle-Aquitaine.
L'échange a commencé par sa réaction en 1981 à la lecture de mon premier manuscrit, tapuscrit plutôt grossier à comparer avec ce qu'il est devenu quand je l'ai traité avec les ressources du numérique ayant triomphé plus tard.
"… Il y a certainement une publication possible. Le texte est très intéressant malgré de nombreux problèmes d'écriture. Des phrases entières devront être retravaillées pour une meilleure lisibilité. La matière quant à elle est d'une grande richesse. Ce qui me séduit, c'est l'aspect témoignage extrêmement vivant. Les situations, on les voit vivre. Mais, pour un éventuel public en France, il reste peut-être à prévoir des données en annexes sur le pays décrit : son histoire, sa géographie, ses institutions…
Certains faits ne sont pas perceptibles tout de suite par un lecteur non-Africain : la question des uniformes pour les étudiants, les noms camouflés des pays traversés, le passage aux différents barrages, les arrangements pour échapper aux contrôles, la différence entre la fonction des douaniers et celle des autres agents. Qui sont les locataires de camions ? Et les apprentis chauffeurs ? Quelles sont les langues du pays et quelle est la valeur de sa monnaie ?... Je suis gêné aussi par le recours aux initiales. Si vous craignez de faire du tort à certains, donnez au moins les noms des leaders et utilisez des pseudonymes pour parler des gens ordinaires. J'ai remarqué par ailleurs un déséquilibre entre les tableaux des flash-back. Les uns sont courts, les autres longs. Quant aux flash-back dans les flash-back, ils sont compliqués à lire.
Enfin, quelques observations générales. Le rêve, je l'aurais placé, moi, après un premier paragraphe plutôt qu'au tout début du récit à propos duquel j'ai le sentiment que tout ce qui est évasion doit être raconté au présent. Je regrette qu'il n'y ait pas plus de choses. J'aurais aimé savoir par exemple comment était la vie avant la Révolution. Je ne suis pas satisfait non plus par le côté abrupt de la fin. Qu'est devenu le narrateur par la suite ?"
Pour toujours, Pierre Christin restera parmi ceux qui m'auront inculqué patience et exigence, dispositions de l'esprit indispensables pour qui espère voir un jour traduits dans la réalité son merveilleux rêve d'écrire et, a fortiori, son envie dévorante d'être édité.
En cinquième position sur la liste de mes onze livres publiés à ce jour, ce premier écrit, "Le chemin de l'exil", re-réécrit en tenant compte des si précieuses observations de mon professeur pour devenir "Orphelins de la Révolution", a paru en… 2004 aux éditions Menaibuc à Paris! Non sans moult tribulations relatées dans un récit rendu public lui aussi en 2006 par la même maison sous le titre : "Trente-deux ans de rétention" avec le sous-titre "L'histoire peu ordinaire d'un manuscrit RAR" (RAR= Recommandé avec Accusé de Réception).
Je ne résiste pas au plaisir d'évoquer quelques-uns de nos échanges électroniques ou par cartes postales et autres cartes-lettres manuscrites. Souvent à l'occasion des nombreux sujets d'actualité le concernant, lui : une émission de radio sur France Inter, la sortie de Valerian au cinéma en 2017 (une adaptation de son héros cosmo-planétaire par Luc Besson), l'exposition autour de son œuvre à Angoulême en 2019, l'édition en 2022 du livre-entretien avec Edith Rémond, une autre de mes professeurs à l'Institut et ma consultante avec Pierre Christin pour la rédaction de mon mémoire de fin d'études… Mais aussi pour porter à sa connaissance un de mes articles sur l'actualité, une prose sur l'état de la Guinée, de la France et du Monde ou une nouvelle embûche sur le chemin de l'édition…
***
Le 6 juin 2001
À Pierre Christin
Paris.
Cher Ami,
J'ai commencé cette lettre le jour même où, par pur hasard, je t'ai entendu sur France Inter dans l'émission Trafic d'Influence de Philippe Bertrand. Toutes mes félicitations pour ta nouvelle BD avec Annie G. !
[J'écris] pour t'apprendre que j'ai pu, grâce à des hôtesses d'accueil particulièrement performantes, m'entretenir quelques minutes au téléphone avec Mme Anne-Marie M. (éditrice) avant qu'elle n'entre le 29 mai à 18h30 à la bibliothèque de La Part-Dieu pour animer un dialogue sur la traduction autour de l'écrivain espagnol José Manuel Fajardo.
J'aurais participé à la rencontre et aurais échangé avec elle de vive voix si je n'avais pas dû assister le même soir à Villefranche/Saône à un spectacle donné entre autres par des élèves de ma femme.
À Mme M., je me suis présenté comme ton ancien étudiant et lui ai demandé si un récit sur la Guinée pouvait l'intéresser (…)
Comme je te l'ai déjà dit, je suis en train de rédiger une chronique sur mon fameux manuscrit, le seul livre en fait que j'ai toujours voulu écrire. Des fois que, malgré mon optimisme caractéristique et ma bonne santé du moment, il serait publié à titre posthume seulement ! Trente ans en 2002, l'âge du premier jet ! …
Si le temps et les occasions te le permettaient, tu serais bien aimable d'expliquer mon désarroi à Mme M., la raison pour laquelle je me suis permis de l'appeler. (…) Moi qui suis si attaché à la réussite par le seul mérite personnel, je réalise qu'il est de plus en plus difficile, hélas, de trouver l'œil et l'oreille disponibles pour constater que certains autres en ont un, si petit soit-il.
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E-mail du lundi 3 décembre 2001 12:30
À P. CH.
PARIS
Objet : lu LIBÉ !
Cher Ami,
Par chance, je tombe toujours sur l'actualité te concernant. J'ai donc lu avec beaucoup d'intérêt ton Journal de la Semaine dans le Libé du week-end. Comme tous les anciens de Bordeaux, j'ai été très ému par l'assassinat d'un des nôtres en Afghanistan. Mais, tu parles si bien de ce qui fait courir quiconque choisit de devenir journaliste !
Si je suis plus indulgent que toi à l'égard de La Condition humaine de Malraux, je partage tout à fait ton sentiment vis-à-vis de Ernest-Antoine Seillière et de son fidèle Kessler.
Enfin, à moi aussi et à ma petite famille, le Marks & Spencer de La Part-Dieu de Lyon où nous avions nos habitudes d'achat nous manquera beaucoup. Nous y ferons un dernier tour avant le 31 décembre en espérant qu'il aura gardé toute sa distinction jusqu'au bout.
Les nouveaux locaux de l'école de journalisme ont-ils été inaugurés malgré les événements nationaux et internationaux de septembre ?
En ce qui me concerne, je viens de terminer le petit récit sur mes tribulations dans le microcosme éditorial parisien. Je me suis bien amusé et, autour de moi, il plaît beaucoup. Il pourrait faire reparler de la place des Africains dans la littérature au temps de la numérisation du livre et positionner de manière avantageuse mon manuscrit prêt à imprimer que j'ai toujours sous le coude.
Fais-moi savoir si tu as le temps de lire ledit petit récit (69 pages) que j'ai intitulé Non-Assistance à Écrivain…
À bientôt de tes nouvelles.
Très amicalement
.
Mail/ Re-Lu Libé ! Paris, lundi 03 décembre 2001 15:47
Cher Ami,
Merci de ton mail. Oui, l'école a été inaugurée avec beaucoup de succès. Il ne manquait que toi à la fête ! D'accord pour jeter un œil à ton texte. Envoie-le-moi (plutôt par la Poste) ! Et je le regarderai durant les vacances de Noël car, en ce moment, je suis pas mal occupé à l'IUT et ailleurs.
Bien à toi.
P. CH.
Carte-lettre/Réponse de Paris le 19 juin 2001
Cher Ami,
Bien reçu le récit de tes tribulations dans le monde de l'édition. Je tenterai de glisser un mot à Anne-Marie M. Sans garantie, hélas !
Bien à toi.
P. CH.
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Carte-Lettre/Note de lecture de P. CH. le 19 décembre 2001
Cher Ami,
Je finis de lire dans le train de Bordeaux l'histoire peu (ou très, c'est selon) ordinaire de ton manuscrit. Plutôt que de te faire languir jusqu'à l'après fêtes, je préfère un petit mot (très) manuscrit, à chaud. Pardonne l'écriture tributaire des voies du réseau ferré…
Si ta saga n'était pas triste, elle serait hilarante tant la course d'obstacles et le théâtre d'ombres que tu décris sont d'une effrayante justesse. Ta vision du monde de l'édition où les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent, ne se cantonne pas au domaine africain, même si le marigot est, là, particulièrement étroit voire asséché !
Car il faut dire, au crédit des éditeurs, directeurs de collections, etc. que les temps se sont considérablement durcis et que la rationalisation économique, pour ne pas dire mercantile, frappe très frontalement les domaines en quelque sorte pré ou para-capitalistes dans lesquels se développaient les titres de sciences humaines, d'ouverture sur l'étranger, etc.
Une entreprise comme la tienne en souffre, c'est évident, et elle n'est pas la seule. Mais tu n'y as rien perdu en acuité. Donc, même si j'ai été surpris de retrouver un bout de ma prose (bien oublié) dans la tienne, je ne puis que réitérer ce que je disais à l'époque : la publication reste possible pour toi. La preuve, tu y es déjà parvenu avec brio ! Alors, sera-ce pour ce texte ou un autre ? Il a en tout cas un rôle de salubrité publique à jouer, pas seulement un travail de deuil à faire.
Encore que, pour tous les auteurs, ce soit dans l'oubli de projets anciens que naît la foi dans des projets nouveaux.
Bon Noël pour toi et les tiens.
Amitiés de P. CH.
P.S. : Je conserve ton manuscrit à l'IUT au cas où… Si besoin est, je peux te le faire parvenir.
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08/01/08 00:06
Cheick Oumar Kanté
À : Pierre Christin
Cher Ami,
(…) Bonne Année 2008, vœu que tu voudras bien partager avec tous les tiens.
J'ai entrepris l'écriture de mon dixième livre que je voudrais, sur tous les plans, différent de ce que j'ai écrit à ce jour. Quand le sort de la Guinée m'en laisse le temps. Pour preuve, cette interview accordée à un journal de Guinée que je t'offre à lire et à virer ensuite et qui est reprise en ligne par une douzaine de sites Internet (…)
Dans mes autres nouvelles: (…) Le fils de 21 ans part pour Orlando aux USA: 6 mois de boulot à Disneyland à partir du 20 janvier et une inscription en fac à côté pour consolider ses acquis en Commerce International et en langues: anglo-américain et espagnol.
A bientôt de tes nouvelles que je souhaite bonnes.
Très amicalement,
C.O. K.
08/01/08 15:36
Cher Ami,
Je suis toujours heureux d'avoir de tes nouvelles, surtout quand elles sont bonnes...
Reçois tous mes vœux.
Je finis à l'instant de lire ton entretien: absolument passionnant et pour moi - par bien des aspects - extraordinairement instructif et révélateur. Je le conserverai précieusement aux côtés de tes ouvrages.
Je suis très content pour ton fils, car désormais le pèlerinage américain s'impose aux jeunes gens soucieux de comprendre comment marche - tant bien que mal - notre monde. Ma fille Angèle (24 ans) rentre elle aussi d'un séjour en fac américaine... et publie cette semaine son premier livre (de sociologie) à La Découverte: fatalité plumitive familiale!
Car je continue à produire scénarios et autres bricoles tout en voyageant ici et là et en dirigeant toujours quelques mémoires à l'IUT devenu l'IJBA, pour le plaisir d'y revoir des amis et des jeunes gens.
Crois à mon amitié fidèle.
Pierre Christin
20/10/09 09:19
Cheick Oumar Kanté
À : Pierre Christin
détails : 2 pièces jointes
Cher Ami,
"Désolé" de te faire encore lire des horreurs sur la Guinée. Moi qui espérais te donner plutôt des bonnes nouvelles en début d'année prochaine!
Dans mes autres travaux, j'ai un roman (un très beau par le sujet et par l'écriture, dixit… moi-même !) et un recueil de poèmes que l'actualité guinéenne me somme de chercher à publier.
Lu que tu as une nouvelle publication. Félicitations!
Amicalement,
C.O.K.
Courriel de Pierre Christin : Re: événements de Guinée
21/10/09 21:33
Pierre Christin
À : Cheick Oumar Kanté
Cher Ami,
En vers ou en prose, superbement écrits, tes textes me font toucher une réalité, et aussi un drame, dont je ne connais habituellement que les échos assez lointains qu'en donne la presse française.
L'un des grands regrets de ma vie: avoir trop peu connu et si peu écrit de l'Afrique. Il faut des voix comme la tienne pour qu'on entende ce que le brouhaha de l'occident dissimule volontairement ou involontairement.
J'espère que tout va bien pour toi à titre personnel.
Moi, je continue à publier et à voyager: retour du Chili, départ pour les Etats Unis, et toujours des petites visites à Bordeaux pour revoir cette école à laquelle me lient tant de souvenirs amicaux, comme le tien.
À te lire encore. Bien à toi.
Pierre Christin
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Cheick Oumar Kanté
À: Pierre Christin
05 Janvier, 2010 6:37
Objet: Meilleurs Vœux!
Cher Ami,
Je suis bien content de pouvoir garder le contact. Entre autres, à l'occasion du défilement des années et j'en profite une fois de plus pour te faire lire ma prose: la conclusion très provisoire d'une invitation à créer une boîte à idées au bénéfice de la Guinée.
Les dernières nouvelles comme tu as pu le savoir, c'est que le capitaine autopromu président depuis le 23 décembre 2008 a reçu une balle dans la nuque ou peut-être bien dans la tête, tirée par son... aide de camp le 3 décembre 2009! Hospitalisé, depuis, à Rabat, il y a tout lieu de penser qu'il est devenu un bon légume puisqu'aucune nouvelle ne filtre!... Le sort de la Guinée? Encore en suspens!
Auditeur assidu et matinal de France Inter, je t'ai entendu avec plaisir, bien sûr, parler de tes "Correspondances" dans le cadre du 5 à 6h30 de Laurence Garcia le 16 novembre 2009.
Dans mon actualité personnelle, j'ai un recueil de poèmes et un nouveau roman chez deux éditeurs parisiens. J'espère les voir publiés d'ici mi-mars. La première lectrice du roman lui est favorable.
Bonheur et concrétisation de nouveaux projets sont pour 2010 les vœux que je forme pour toi et pour tous ceux qui te sont chers.
Amicalement,
C.O.K.
07/01/10 16:58
Pierre Christin
À : Cheick Oumar Kanté
Cher Ami,
Merci de tes vœux, reçois les miens.
J'ai suivi l'actualité de la Guinée et c'est effectivement une situation étrange.
Je suis content de te voir toujours aussi vigilant et plein de projets.
J'ai sorti plusieurs livres en rafale - de façon assez involontaire - et je fatigue un peu avec les interviews, festivals, etc. J'attends avec une certaine impatience que celui d' Angoulême soit passé pour avoir la paix et me remettre à écrire.
Amitiés aux tiens
Pierre Christin
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Le 8janv. 2018 à 07:16, Cheick Oumar Kanté a écrit :
Cher Ami,
J'étais très heureux de pouvoir t'apprendre à l'occasion des vœux pour la nouvelle année que j'ai vu dans l'Airbus me ramenant d'un séjour de trois semaines en Guinée (18 novembre-13 décembre) le documentaire: Pierre Christin, L'Espace-Temps de Philippe Lespinasse. Et puis, j'ai appris la triste nouvelle du décès de Annie Goetzinger que j'y ai vue et entendue. Mon émotion est d'autant plus grande que je viens de lire l'hommage que tu lui as rendu. Mes sincères condoléances avec mes souhaits que 2018 soit moins douloureuse.
Alors, Bonne Année 2018!
Cheick Oumar Kanté
08/01/18 19:18
Courriel de Pierre Christin : Re: Meilleurs Vœux
À : Cheick Oumar Kanté
Cher Ami,
Merci de ton message. Bonheurs et malheurs s'entremêlent surtout quand on vieillit. Mais je rentre de Californie où vient de naître un petit-fils. Alors c'est bonheur qui l'emporte.
Amitiés fidèles
Pierre
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Le 6 janv. 2022 à 08:29, Cheick Oumar Kanté a écrit :
Cher Ami,
L'occasion reste bonne pour rappeler et raviver toute mon amitié.
Mes souhaits, donc, de bonne année 2022 que tu sauras partager avec tes proches. En espérant que les uns et les autres, vous avez été épargnés par le maudit virus.
Je n'ai pas encore publié ma réaction face à la situation guinéenne ayant peu ou pas du tout de sympathie pour le pouvoir militaire. Initiatives heureuses et décisions aberrantes sont prises en roue libre par le (…) colonel à la tête d'un Conseil National de Transition!
Mais, c'est bien, hélas, un civil, un "intellectuel", un ancien "opposant historique" qui, par sa corruption, son addiction à la présidence malgré sa médiocrité [tripatouillage de la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat !], nous a fait renouer avec le coup d'état comme seule possibilité d'alternance politique.
Un roman dont j'ai signé le contrat d'édition depuis plus d'un an chez Présence Africaine attend encore. Je serais heureux de pouvoir annoncer sa parution à une date précise en 2022.
Très amicalement,
C.O.K.
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09/01/22 18:12
De Pierre Christin
À : Cheick Oumar Kanté
Mon cher Ami,
Comme chaque année, c'est un plaisir de te lire, et de voir que les vieilles amitiés perdurent.
Je continue de vieillir, un peu trop pour mon goût, mais j'ai encore quelques ouvrages en cours qui m'aident à surnager. Je pense qu'il en va de même pour toi et j'espère bien lire un exemplaire de ton roman aussitôt qu'il sera disponible.
Quant à la marche du monde, en Afrique et ailleurs, elle n'est pas propice aux élans de gaîté.
Mais nous savons toi et moi que face aux soubresauts de l'histoire, il faut rester stoïques.
Je t'assure de toute mon amitié et je te souhaite une excellente année.
Pierre
De : De Cheick Oumar Kanté
À: Pierre Christin
02/05/ 2012 8:01
Sujet : Ce Président de La Transe
Cher Ami,
Je te propose la lecture de ce petit exercice que m'a inspiré "notre Président" entre les deux tours.
Avec tous mes souhaits de bonne amélioration de ta santé.
Amicalement,
Cheick Oumar KANTE
10/05/12 18 :09
Cher Ami,
J'ai lu ton poème en prose avec un peu de retard, mais il garde tout son sel et tout son lyrisme, même après la bataille.
Merci de ton message. Côté santé, disons que je suis convalescent... et que j'ai repris mes travaux d'écriture, ce qui, comme tu le sais, est le meilleur des médicaments.
Toute mon amitié.
P. CH.
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Le 11 mai 2022 à 16:56, Cheick Oumar Kanté a écrit :
Cher Ami,
Je suis très heureux de te faire voir la couverture de mon nouveau roman paru hier chez Présence Africaine.
Ayant appris la sortie de ton livre-entretien avec Edith Rémond, je vais le commander à mon libraire.
Amicalement,
C.O.K.
16/05/22 10 :20
Cher Ami,
Je suis heureux de tes bonnes nouvelles.
Très belle couverture qui donne envie...
Mon état de santé se dégrade mais je fais avec.
A te lire bientôt.
Amitiés
P. CH.
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Le 10 janvier 2024 à 8h11, Cheick Oumar Kanté a écrit :
Cher Ami,
La conjoncture (française, guinéenne et internationale) désespérante ne m'empêche pas de prendre de tes nouvelles en ce début d'année 2024 et de te la souhaiter bonne et heureuse.
Quelle actualité d'écriture et/ ou de cinéma?
Très amicalement,
C.O.K.
Le 10 janvier 2024 à 18h24 Pierre Christin a répondu :
Cher Ami,
Je te remercie de tes vœux et de ta fidélité. Malgré les nouvelles désolantes et ma santé défaillante je suis toujours là. Alors …
Toute mon amitié,
Pierre
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Mon très cher Ami, tu es le plus déterminant parmi ceux qui m'ont appris à "retravailler" mes écrits. Je ne l'oublierai jamais et n'y dérogerai pour rien au monde par simple volonté de précipiter leur publication !
Comme, depuis un certain temps, tu m'as régulièrement tenu au courant de ton état de santé, tu ne m'as pas trop surpris en tirant ta révérence le 3 octobre 2024 !... Que n'as-tu attendu fin décembre ? Tu aurais su dès les premiers jours de l'année 2025, avec nos traditionnels échanges de vœux, que j'ai fait le voyage de New-York. Je redoutais, à vrai dire, d'avoir à la détester. Au contraire, "la Ville-Univers" m'a émerveillé par beaucoup de ses aspects ! Penser que j'ai découvert seulement après et lu immédiatement à mon retour en France - avec quel plaisir ! - ton ouvrage réalisé en 2014 en collaboration avec Olivier Balez : "Robert Moses Le Maître caché de New York" !
Oserai-je alors dire, en ces douloureuses circonstances : "à quelque chose malheur est bon!" Ce Grand Malheur qui t'aura au moins fait échapper, toi, au come-back de Donald Trump à la Maison Blanche sise, il est vrai, à Washington et non à New-York. Tu te seras épargné aussi de savoir ce qui pourrait advenir à l'Ukraine après la Crimée, la Biélorussie, la Géorgie ou la Tchétchénie et autres ex-territoires satellites de l'ex-URSS, toi qui n'as pas été indifférent au sort de toute la région et du monde entier en consacrant avec Enki Bilal en décembre 2000 une "BD-reportage" sur Tchernobyl.
À cette date, j'ai été du nombre des lecteurs de Télérama, connectés sur son site, pour te poser une question à laquelle tu as répondu avec l'amabilité te caractérisant. Ladite BD, "Le Sarcophage", évoque les liquidateurs de l'emplacement de la catastrophe nucléaire à travers un "Musée de l'Avenir", "le parc d'attraction le plus réaliste du monde, un parc (…) dont le thème [est] la connerie humaine avec témoignages et photos nous montrant l'horreur qui [en a résulté]"…
Tu reposeras d'autant plus en paix !
Cheick Oumar KANTÉ