La Guilde Africaine de Réalisateurs et Producteurs :
Charles Mensah est une personnalité africaine de premier plan, engagée avec forte intelligence, élégance naturelle et sincérité généreuse dans les problématiques du développement des cinématographies africaines.
Charles Mensah, qui est passé derrière l'écran ce vendredi 3 juin 2011, nous manquera.
Nous - le Bureau et les membres de la Guilde Africaine des Réalisateurs et Producteurs -présentons nos plus sincères condoléances à la famille de Charles Mensah, à la communauté des cinéastes et au peuple gabonais.
Nous sommes à vos côtés, dans cette dure épreuve, avec nos pensées les plus affectueuses.
Cher Charles Mensah, notre frère, notre ami, que la terre africaine du Gabon te soit légère.
Balufu Bakupa-Kanyinda
Président
L'UCECAO :
Tous les membres de l'Union des Créateurs et Entrepreneurs du
Cinéma et de l'Audiovisuel de l'Afrique de l'ouest ont le regret de vous
annoncer le décès de leur ami, frère, père, fils, Monsieur Charles
Mensha, réalisateur, producteur gabonais et directeur général du
Centre national du Cinéma Gabonais (CENACI) aujourd'hui Institut
Gabonais de l'Image et du Son.
Le décès est survenu le 3 juin à Libreville.
En cette douloureuse circonstance, le bureau central de l'UCECAO,
présente ses condoléances les plus attristées à la famille, proches,
amis, collaborateurs du défunt et prie pour le repos éternel de son âme.
Amen!
Le Président, Souleymane Cissé
L'Organisation internationale de la Francophonie :
Le monde de la culture vient de perdre avec le décès de Charles Mensah, réalisateur et producteur gabonais, le 3 juin à Libreville, un grand militant pour le développement d'un cinéma du Sud indépendant.
Charles Mensah, directeur général du Centre national du Cinéma Gabonais (CENACI) aujourd'hui Institut Gabonais de l'Image et du Son pendant plus de vingt ans jusqu'en 2009 a, depuis toujours, accompagné la Francophonie dans ses actions en faveur du développement d'un cinéma du Sud et notamment africain, indépendant, rayonnant et de qualité. En tant que Président de la FEPACI, il a fait appel à l'OIF pour mettre en œuvre la recommandation des Ministres de la culture de l'Union Africaine de créer un Fonds panafricain du Cinéma et de l'Audiovisuel et d'en réaliser une étude de faisabilité.
Accompagné du journaliste et réalisateur tunisien FeridBoughedir, le 26 mai dernier à Paris, il avait tenu à remercier personnellement le Secrétaire général de la Francophonie, M. Abdou Diouf, d'avoir entendu l'appel que la FEPACI lui avait lancé lors du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO) pour mobiliser l'ensemble des Chefs d'Etat africain en faveur de ce projet.
Plus qu'un compagnon de route, Charles Mensah aura été auprès de la Francophonie, un expert écouté, un militant convaincu et persévérant, un conseil avisé, un ami disponible et attentionné.
Charles Mensah a écrit, réalisé, co-réalisé, produit et co-produit de nombreuses œuvres audiovisuelles - films de fiction, documentaires, séries télévisées dont la célèbre "L'Auberge du Salut" en 1994. En mai dernier, il présentait au Festival de Cannes le dernier film d'Henri Joseph KoumbaBididi "Le collier du Makoko" dont il était le co-producteur et participait à l'hommage que la Francophonie a rendu à Tahar Cheriaa, cinéphile et critique passionné, premier directeur en charge de la culture de la Francophonie et l'un des promoteurs du cinéma panafricain indépendant.
Jean-Pierre Garcia (Festival d'Amiens) :
L'annonce du décès de Charles Mensah ajoute une triste nouvelle de plus à la longue liste qui touche les cinémas d'Afrique depuis quelques années. Au delà de notre douleur, il nous faut constater que cette vitalité longtemps portée par notre génération signifie de fait, le passage du relai vers les jeunes générations.
Nous avions, Imunga Ivanga et moi même, décidé lors du dernier Fespaco d'organiser une belle rétrospective du cinéma gabonais. À l'intérieur de cette rétrospective une belle part était consacrée à l'oeuvre de Charles Mensah. Sa disparition soudaine rendra encore plus nécessaire ce travail de mémoire. Nous comptons programmer en novembre prochain nombre de ses films, ceux qu'il a réalisé, ceux qu'il a co-produit ou soutenu.
Son apport aux cinémas d'Afrique est également organisationnel dans le cadre de son action à la présidence de la Fépaci. Nous ne saurions l'oublier.
Le festival d'Amiens entend dédier cette rétrospective du Cinéma Gabonais (ainsi que l'Hommage à Philippe Mory) à la mémoire de Charles Mensah, le "gentleman" des cinémas d'Afrique, ce grand homme d'autant plus discret qu'il avait un sens aigu des mutations en cours comme des responsabilités incombant aux ainés au long de l'histoire des cinémas d'Afrique. Il le rappelait dans un entretien recueilli par Imunga Ivanga il y a, déjà une quinzaine d'années :
" Pour ce qui est de la vidéo, je suis de ceux qui pensent qu'il est urgent que les cinéastes africains l'intègrent dans leur processus de création. D'autant que le numérique ouvre de larges perspectives. Et puis parler vidéo, c'est parler télévision. Investir le petit écran est devenu impératif. Le satellite nous le commande. Fiction, documentaire, animation, quelque soit le genre, nous devons être présents avec notre propre regard pour faire le contrepoint et proposer à notre public, notamment la frange la plus jeune, une grille de références générée par nos propres valeurs de civilisation." (in le Film Africain & du Sud n° 26).
En Mai dernier, lors du festival de Cannes, Charles accueillait avec beaucoup d'émotion l'idée de rendre hommage à Philippe Mory : "C'est une belle chose ! Philippe Mory a posé les bases du cinéma Gabonais. Il a débroussaillé le terrain pour lui même et encore plus pour les générations qui ont suivi. Il ne faut oublier qu'il a été également le père de la CENACI."
Au revoir Charles.
Clément TAPSOBA, Conseiller DG Fespaco :
La nouvelle du décès de Charles MENSAH est tombée brutalement ici au Burkina et a été très rapidement relayée par sms. la stupeur était grande auprès des professionnels du cinéma et de l'audiovisuel car Charles Mensah n'était pas inconnu au Burkina.Toujours présent au Fespaco il a toujours inspiré le respect pour sa modestie et sa tempérance. Pour avoir dirigé le département communication et la rédaction du magazine Ecrans d'Afrique/african screen de la FEPACI de 1989 à 2000 je peux témoigner de l'immense contribution de Charles Mensah aux débats pour le développement du cinéma en Afrique et de son attachement à la FEPACI,. Ce n'est donc pas un hasard si les cinéastes en 2006 on décidé de lui confier les rennes de la FEPACI à l'issue du congrès de Johanesburg. Il s'était impliqué depuis lors avec la secrétaire générale, la sud-africaine SEPATI Bulane Hopa a donner des moyens au cinéma africain. Ainsi au début de l'année 2010, l'OIF a été sollicitée par la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACI) en vue d'apporter son expertise à la constitution d'un fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel conformément à une recommandation de l'Union Africaine (2006).le rapport d'étape du l'étude de faisabilité a été présenté aux jcc et au tout dernier fespaco. Tel aurait été le dernier combat de Charles. il appartient aux professionnels du cinéma et de l'audiovisuel en Afrique de faire en sorte que ce projet voit réellement le jour pour rendre un hommage à Charles. Charles repose en paix.
L'association pour la promotion de la culture des arts et loisirs
(APCAL), le cinéma itinérant du Togo (CIT) :
L'association pour la promotion de la culture des arts et loisirs
(APCAL), le cinéma itinérant du Togo (CIT) viennent de perdre un frère, un ami, un compatriote qui a tant fait pour le cinéma africain.
Charles que la terre te soit légère.
L'association pour la promotion de la culture des arts et loisirs
(APCAL), le cinéma itinérant du Togo (CIT) vont rendre un hommage à notre collègue dans le cadre des 6ème rencontre du cinéma et de la
télévision (RECITEL). Nous vous tiendrons au courant du programme.
Jacques DO KOKOU Cinéaste.
Association sénégalaise de la critique :
Le décès de Charles Mensah est une grosse perte pour le cinéma. C'était une personnalité incontournable du septième art, un habitué des grandes rencontres cinématographiques africaines : Fespaco, Ecrans Noirs, Carthage. Par ma voix, les critiques sénégalais de cinema adressent leurs sincères condoléances à sa famille.
Modou Mamoune Faye
Président de l'Association sénégalaise de la critique cinématographique.
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