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Née le 8 juin 1960 à Aix-les-Bains (France).
Agnès Soral, selon la petite histoire, aurait intégré le Conservatoire à treize ans, en trichant sur son âge et grâce aux papiers de sa s?ur. Quoi qu'il en soit, elle gagne Paris peu après, et c'est tout aussi précocement qu'elle fait ses débuts au cinéma.
Mais Agnès Soral doit patienter pour retrouver le chemin des plateaux de cinéma, une nouvelle fois grâce à Berri. Entre le garagiste Lambert/Coluche et le dealer Bensoussan/Richard Anconina, elle tient dans TCHAO PANTIN le rôle de Lola, jeune punk fragile et paumée. Le film connaît un triomphe public et elle est nommée aux Césars en 1984, dans la catégorie du meilleur second rôle féminin.
Son charme acidulé séduit ensuite Denys Granier-Deferre, qui l'invite à son RÉVEILLON CHEZ BOB et Jean-Marie Poiré, qui l'entraîne dans sa "perestroï-farce", TWIST AGAIN À MOSCOU. Elle montre aussi toute sa sensualité, dans un personnage de garce incurable, dans le polar coloré d'Yves Boisset, BLEU COMME L'ENFER. Le cinéma d'auteur l'utilise également, de Robert Kramer, pour son film de science-fiction, DIESEL, à Marco Ferreri, qui la remplace dans le c?ur de Christophe Lambert par un porte-clé qui susurre I LOVE YOU.
A la fin des années quatre-vingt, Agnès Soral aborde la scène et joue successivement en 1989 "Le garçon d'appartement" de Gérard Lauzier et "Des journées entières dans les arbres" de Marguerite Duras, et l'année suivante "La facture" de Françoise Dorin. Elle est en 1991 la "Calamity Jane" de Jean-Noël Fenwick, avant de mettre en scène elle-même "Train de vie" en 1993, à la Cartoucherie de Vincennes. Elle participe à l'adaptation de "Chantecler" de Rostand par Jérôme Savary en 1994 et à "Dawn Town Project", spectacle musical mis en scène par Charlélie Couture en 1995. Puis elle joue "L'assemblée des femmes" d'Aristophane en 1996, et "Château en Suède" de Sagan en 1997. Puis "Maître Puntilla" de Brecht à la Comédie de Saint-Etienne et une tournée avec "Une chatte sur un toit brûlant", de Tennesee William.
Elle compte également une bonne vingtaine de téléfilms à son actif, depuis "Un comique né" de Michel Polac, en 1980. Citons "Deux femmes d'aujourd'hui" (Daniel Moosman, 1980), "Je dors comme un bébé" (Jacques Fansten, 1980), "Le caprice de Marion" (Jacques Tréfouel, 1984), "Le fantôme sur l'oreiller" (Pierre Mondy, 1989), "The Free Frenchman" (Jim Goddard, 1989), "Sésame ouvre-toi" (Serge Le Péron, 1990), "La femme prisonnière" (Joël Santoni, 1993), "Parfum de meurtre" (Bob Swaim, 1994) et "Catherine the Great" (Marvin J. Chomsky, 1994).
Trop rare sur les écrans, elle est en outre trop souvent cantonnée dans des seconds rôles (telle la patiente compagne d'un Fabrice Luchini hypocondriaque dans HOMMES, FEMMES : MODE D'EMPLOI. Elle prouve cependant, lorsqu'on lui en offre l'occasion, qu'elle mérite beaucoup mieux. En témoignent les méconnus APRÈS APRÈS-DEMAIN de Gérard Froz-Cotaz et SALADES RUSSES de Youri Mamine. Ce dernier lui vaut l'incroyable surprise de voir arriver à travers sa fenêtre parisienne un musicien russe extravagant, débarqué instantanément de Saint-Pétersbourg ! Dans la comédie insolite, son piquant et sa fausse innocence font décidément merveille.
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