Le film de la réalisatrice algérienne est sorti le 28 août 2013. Quant au film du réalisateur marocain il est à l'écran depuis le 21 août 2013, en France.
Yema (" Maman "), un film âpre et magnifique.
Djamila Sahraoui réalise un film qui plonge dans les plaies purulentes de la guerre civile qui a déchiqueté l'Algérie, durant " la décennie noire " (80 000 à 200 000 morts selon les officiels algériens).
Après des années d'absence, Ouardia revient dans sa petite maison abandonnée, isolée dans la campagne algérienne, pour enterrer son fils Tarik, militaire. Elle soupçonne son autre fils, Ali, dirigeant d'un maquis islamiste, de l'avoir tué. Ouardia n'est pas au bout de ses épreuves : Ali, le fils maudit, revient, grièvement blessé...
YEMA, de Djamila Sahraoui, 2012, Algérie, 90min / arabe VOSTF from Africiné www.africine.org on Vimeo.
Djamila Sahraoui signe un film âpre et magnifique. Comme dans
Baraka !, ce deuxième long métrage repose la question de comment se retrouver après s'être perdu ? L'analyse du terrorisme religieux et de l'attitude de la société se fait par le biais de l'intime. Superbement mis en image par
Raphael O'Byrne (primé pour la Photo au 23ème Fespaco),
Yema (" Maman ", en arabe) a raflé nombre de prix dans le monde. En 2013,
Djamila Sahraoui est présentée comme la première femme cinéaste à décrocher un Étalon de Yennenga (argent)au Fespaco ; le festival de la capitale burkinabèe lui a aussi décerné une Mention Spéciale pour la Meilleure Actrice, car la réalisatrice joue le rôle principal, Ouardia, avec force et une extrême sensibilité.
Cette coproduction algéro-française a reçu le soutien du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, co-géré par l'OIF et le CIRTEF. Il est produit par
Mustapha Orif,
Mourad Zidi et
Antonin Dedet. Le film est distribué en France par
Amaris Films.
avec
Djamila Sahraoui (Ouardia),
Ali Zaref (Ali),
Samir Yahia (le gardien manchot). 2012, Algérie / France, 1h30, Couleur, VOSTF (arabe, sous-titré français).
Thierno I. DIAImages Francophones
À LIRE"Je partage mon paradis perdu retrouvé avec les spectateurs"
Interview de Jean-Marie MOLLO OLINGA avec Djamila Sahraoui, Réalisatrice de Yema (Mère).
Critiques : On récolte ce que l'on sème (par
Narjès Torchani,
Africiné),
Souffrir pour ceux qu'on aime (par
Jean-Marie Mollo Olinga,
Africiné),
Les enjeux de l'entre deux (par
Olivier Barlet, Africultures),
Fertiliser une Algérie aride (par
Michel Amarger,
Africiné)…
A magnificent act of defiance (en anglais, par
Katarina Hedrén,
Africiné).
Mort à Vendre (Faouzi Bensaidi), Prix du Meilleur scénario
Au 6ème Festival du Film d'Angoulême (
FFA 2013) qui s'est achevé ce 27 août,
Faouzi Bensaidi a été couronné du Prix du Meilleur scénario. Parmi les films sélectionnés à Angoulême, signalons
Zamaana, il est temps !, de
Zalissa Babaud-Zougrana (Burkina Faso / France), court métrage soutenu par le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud
Pour le cinéaste marocain
Faouzi Bensaidi, Tétouan est "
le lieu idéal pour un film violent, noir, traversé par un humour décalé ".
Mort à Vendre (Death for Sale) offre le portrait d'une ville constamment sous un ciel bas et lourd, avec trois losers, un rêve de grandeur, une bijouterie et une femme qui débarque à Tétouan... Malik, Allal et Soufiane, trois copains qui vivent de vols à la tire dans une ville coincée entre une colline et une imposante montagne, Tétouan. Un jour, ils décident de changer leur destin. Voler la grande bijouterie de la ville. Mais bientôt les raisons du vol vont diverger et les opposer !
La production réunit Belgique, France, Maroc et Émirats Arabes Unis, dans un film de 1h57 minutes, en couleurs, tourné en arabe, sous-titré en anglais & français, avec
Fehd Benchemsi,
Fouad Labiad,
Mouchcine Malzi,
Iman Mechrafi,
Faouzi Bensaidi,
Nezha Rahil,
Samah Jedny,…
Mort à Vendre (Death for Sale) est distribué en France par
Urban Distribution International (ex UMedia). Il est aussi sur les écrans suisses (Distributeur :
Trigon).
Thierno I. DIAImages Francophones
À LIRECritiques : Portrait d'une jeunesse marocaine (par
Sunjata, Africiné),
Les damnés de la terre (par
Olivier Barlet, Africultures)
Lignes de fuite au Maroc (par
Michel Amarger, Africiné)