Avec la pièce "A nos morts" présentée la saison dernière à Pôle Sud, la compagnie Mémoires Vives avait frappé un grand coup sur nos consciences en nous rappelant certains épisodes souvent oubliés de notre histoire. Dans ce deuxième volet de son triptyque sur l'histoire des colonisations, Yan Gilg, le directeur artistique, a choisi de mettre en scène cette sombre page de l'histoire de l'humanité de manière outrancière et décalée. Utilisant les codes caricaturaux du théâtre forain et de la comédie, il évoque avec une force décuplée l'état d'esprit d'une époque où l'indigène était considéré comme un humain inférieur.
Bateleurs, acrobates, marionnettistes, danseurs, rappeurs et autres pousseurs de chansonnettes où le hip-hop est roi, envahissent le plateau en multiples tableaux.
"(…) Ne craignez rien, Mesdames et Messieurs, approchez, approchez, rangez vos mouchoirs, dépliez votre cœur et sortez tous vos yeux car vous allez découvrir, au fil de tableaux tous plus éblouissants les uns que les autres : l'origine du monde et ses troupeaux de sauvages, les invasions barbares et leurs Mille et Une Nuit, le grand jeu de la guerre et sa galerie de monstres, le siècle des Lumières et les siècles de l'Ombre, Joséphine Baker et le poids de ses chaînes, les chevaliers d'antan et les poilus d'un temps. Mais n'en disons pas davantage : tout est caché sous un rideau usé".
Tarifs : de 3,5 à 17 euros - Mardi 15 décembre à 20h30 et mercredi 16 décembre à 15h et 20h30