Il réserve ses mots, regarde, écoute, sourit et d'un léger plissement de ses yeux noirs et pénétrants révèle une part conséquente de sa propre vérité : la puissante lumière intérieure qui l'habite et dont les rais transportent à la fois bonheurs et souffrances, pleurs et rires, doutes et révélations, frayeurs et espérances, révoltes et respect, compassion et, plus que tout... amour. Avec un grand A. Exclusivement interprété dans la langue de Verlaine et Rimbaud, le nouvel opus de Lokua offre à la notion de métissage une incarnation pure et incontestable, qui propose une fusion parfaite (c'est-à-dire imperceptible) entre Nord et Sud et recrée à sa manière l'unicité qui fut autrefois celle de nos ancêtres communs. Et si sa prestation scénique ne devait tenir qu'en un seul mot, mous dirions purement et simplement "délectation".
Photo : Thomas Dorn
20H / 19e – 13e