Le cinéma a très tôt été fasciné par le Jazz, soit qu'il choisisse cette musique comme thème d'inspiration, soit qu'il souhaite garder trace d'un moment musical exceptionnel, soit qu'il s'attache à cerner l'importance d'une œuvre ou d'un interprète à travers des portraits. Cette année encore, la série Jazz on Screen alliera qualité cinématographique et qualité musicale à travers une programmation instructive et ludique à souhait, concoctée en collaboration avec La Maison du Jazz à Liège.

> Chet Baker - Let's get lost, Un documentaire de Bruce Weber
USA - 1989 - '120- N&B - VO - ST. FR
Let's get lost montre à tous les contrastes de la vie d'homme et de musicien de Chet Baker, ce trompettiste blanc qui défraya la chronique dans les années cinquante. Né au fin fond de l'Oklahoma, Chet Baker fit irruption sur la scène du jazz au début des années cinquante, aux côtés de Stan Getz, puis Charlie Parker, Gerry Mulligan. A l'aide d'interviews récentes, de témoignages de ses amis, maîtresses, épouse, mère et enfants et surtout d'extraits de concerts, Bruce Weber livre le portrait d'un trompettiste remarquable qui mourra au jeune âge de cinquante-huit ans. Alors que, virtuose inspiré et novateur, Chet Baker allait de succès en succès, reconnu comme un pair par les plus grands, il devint'accroché' à la drogue et le reste de sa vie fut une bataille contre la "dépendance".Inévitablement sa musique en souffrit. A la fin des années 50 Chet Baker était complètement accro et menait un style de vie très erratique, combinant des moments musicaux merveilleux et des épisodes personnels horribles.

Plus encore que ses confessions sur sa vie privée, ce sont le souffle, le son toujours superbe, le chant évanescent, la plainte de ce musicien disloqué, détruit par la drogue, qui s'imposent.