L'association "Au nom de la mémoire" a été créée en 1990 par trois personnes au départ : Samia Messaouid (journaliste, éditrice aux éditions Syros), Medhi Lallaoui (réalisateur, scénariste, écrivain) et Benjamin Stora (historien).
Outre des projets de livres, ils produisent des films, expositions, débats, émissions radiophoniques sur l'antiracisme, l'égalité des droits, l'immigration en France et les événements qui lui sont liés comme les massacres coloniaux de Sétif, Guelma et Kherrata un certain 8 mai 1945 en Algérie, ou encore le massacre du 17 octobre 1961 à Paris (des Algériens qui manifestaient ont été tués). Ce crime dans lequel Maurice Papon, Préfet de Police, est impliqué, n'est toujours pas reconnu par la République Française malgré des plaintes déposées en 1998.
L'association "Au nom de la mémoire" a été invitée dans une trentaine de villes pour la commémoration des massacres de Sétif 45, et en 2001, le quarantième anniversaire des crimes du 17 octobre 1961 a mobilisé 50 villes en France ainsi que des municipalités au Canada.
D'autres militants composent l'association : David Assouline (actuellement maire-adjoint à la Mairie de Paris) ou Anne Tristan (journaliste et réalisatrice).
Samia Messaouid est la fille d'un manifestant du 17 octobre 1961.
Pour construire la fraternité, pour laisser des traces sur l'immigration, leur travail est axé sur la banlieue, sur l'histoire de l'immigration en France.
L'association Au Nom de la Mémoire travaille autour de trois thèmes : les mémoires ouvrières (dont celles de l'immigration), les mémoires urbaines, et la mémoire coloniale. L'équipe d'Au Nom de la Mémoire, spécialisée sur ces questions, anime régulièrement des rencontres-débats autour des activités et publications de l'association.
L'éducation à l'histoire contemporaine de notre pays est pour Au Nom de la Mémoire l'un des moyens de contribuer à construire la citoyenneté et de se battre contre les discriminations. Aussi, parallèlement à son travail éditorial, l'association collecte des documents et témoignages pour les mettre à disposition des enseignants, des universitaires et des étudiants.
"Ce qui nous intéresse c'est que le peuple de France s'approprie de cette histoire. [...] L'intervention citoyenne est importante, c'est un levier pour la reconnaissance publique"
Mehdi Lallaoui, président de "Au nom de la mémoire".
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