Les enfants perdus

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Genre : Danse
Pays principal concerné :

textes de D'de Kabal
chorégraphie D' de Kabal et Farid Berki
compagnie R.I.P.O.S.T.E.



A travers le récit d'un personnage, c'est le regard de toute une génération qui nous est livré : Qu'est-ce que le hip hop ? Comment s'est-il répandu ? Qui a été irrémédiablement touché et pourquoi ? Loin de donner des réponses scellées, les Enfants per¬dus propose un éclairage singulier sur une culture et des pratiques qui aujourd'hui sont mondiales, nous permet de remonter le temps et de redécouvrir le rap, la danse hip hop, le graff, le djiing et le beat box avec un comédien / rappeur, deux danseurs et un DJ.


Dans Les Enfants perdus, je cherche à faire éprouver le même sentiment que lorsqu'on regarde une photo ancienne ou une image d'archive : faire revivre un vieux film sur le plateau grâce à certaines choses qui racontent ce qu'était notre vie : Radio Nova, les free style le dimanche, etc… A cette époque, tous les jeunes qui avaient entre 12 et 18 ans ont vécu la même chose : ils ont pris un carton, mis des KWay et se sont mis à danser au pied de leur immeuble. Il n'y a pas un rappeur de l'époque, NTM, Assassin, IAM ou les autres qui n'ait pas à un moment dansé, tagué, passé des disques ou pratiqué le human beat box! J'ai voulu reproduire l'esthétique des débuts du rap, re¬trouver le rap "old school" avec le flow de l'époque. Puisque ce rap n'existe plus, il devient important de té¬moigner qu'il a existé et de montrer que c'est là d'où l'on vient. Inscrire cette musique dans une Histoire, remonter à ses origines et montrer sa créativité et son évolution, c'est pour moi une manière de donner au rap ses lettres de no¬blesse à l'instar de toute autre musique, c'est une manière d'être à rebours d'une certaine vision de la culture hip hop et montrer que le rap n'est et n'était pas une sous-musique.
Les jeunes qui font du Hip Hop aujourd'hui pensent que le rap est un enfant de l'an 2000… Il nous faut raconter cette histoire, dire d'où on vient, ce qui nous a traversé et pourquoi nous sommes toujours là aujourd'hui. Amener cette histoire sur le terrain du théâtre est plein de sens : je pense qu'il est nécessaire qu'elle rencontre un public éclec¬tique. Il s'agit seulement de dire : Ecoutez qui nous sommes. Pas autre chose.
D'de Kabal

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