Grand fan des films de genre des années 70, Moncef Kahloucha, peintre en bâtiment,
tourne des fictions hilarantes en VHS avec l'aide des habitants du quartier populaire
Kazmet à Sousse (Tunisie). Il produit ses films, les réalise et y incarne toujours le rôle
principal. Ses tournages sont l'occasion, pour les habitants de son quartier, d'échapper à
leur quotidien morose et de vivre des instants intenses, de la préparation jusqu'à la
projection dans le café du coin. Notdernier opus : "Tarzan des arabes." Il n'y a plus d'idéologie documentaire, plaintive, commandée univoque par le chiche
impératif de la souffrance obligatoire (...) C'est tout le prix, immense, de VHS Kahloucha.
Sa mesure ? La joie. Il n'y a pas de meilleure aune.
Cahiers du Cinéma
Néjib Belkadhi pointe le statut des femmes dans la société populaire tunisienne.
Stigmatisées si elles paraissent à l'écran, interdites des salles de projection, Kaloucha (...) leur offre un moyen d'émancipation inattendu, et rare dans les rues de Kasmet. Libération
Derrière ce portrait chaleureux de cinglé de cinéma (...), Néjib Belkadhi saisit, comme par inadvertance, une Tunisie à la jeunesse désolée, désorientée, qui, un instant, grâce aux films de Kahloucha, se rêve plus brillante qu'elle n'est.
Télérama
DVD 5 - 3 760010 555651
80 minutes - format 4/3 - son stéréo