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Avant que le Parc de la Villette ne soit envahit par une nuée de percussionnistes débutants et maladroits, on pouvait y croiser Guem, à l'ombre d'un fourré, battant tambour avec quelques acolytes déchaînés devant une petite foule de spectateurs admiratifs. Personne ne semblait se douter que derrière ce personnage flegmatique et souriant se cachait en fait l'auteur de cinq albums et un adepte d'une très sincère philosophie des percussions, de la danse, du rythme. Né en Algérie, d'une famille d'origine nigérienne, arrivé en France à l'âge de 16 ans pour jouer au foot, il joue finalement du djembé, d'abord dans les bars, pour se faire un peu d'argent, ensuite sur scène avec le groupe "Moulin rose". Aujourd'hui, Guem est sollicité sur les scènes du monde entier. Royal Dance, son sixième album, reprend le principe des précédents en présentant une série de phrases construites autour d'un thème ou d'un mot. Au djembé, aux congas ou au tambourin accompagné de maracas ou de rock shaker. Certes, la monotonie des thèmes, le silence vide du studio d'enregistrement qui font parfois penser à des bruits de jungle artificielle, feront grimacer les puristes. Le choix de la forme étonne et ne correspond pas aux potentialités de l'artiste mais ceux qui l'ont vu et entendu en plein air ou en direct savent qu'il ne bluffe pas et que les percussions se confondent avec sa façon d'être.