Laurent Barthélémy, un adolescent de 14 ans, est mort de froid et d'asphyxie, à l'aube du 8 janvier 2020, dans le train d'atterrissage de l'avion d'Air France dans lequel il s'était caché. Il était vêtu d'un simple tee-shirt, d'un short et de claquettes.
Chaque jour un jeune homme, une jeune femme, un enfant tombe sur les routes du rêve, de l'Afrique à l'Europe. C'est comme une hémorragie qui ne pourrait s'arrêter, le sang coule sans cesse, de plus en plus. Ni les images des camps en Europe, ni les récits des "Retournés", ceux qui reviennent après l'exil, n'y font rien. On les méprise ceux-là. Il faut partir, ou faire partir son enfant. Parfois l'enfant décide seul de partir. Qui lui a soufflé dans l'oreille que c'était possible, qui lui a mis ces rêves dans la tête ? Comment lutter contre ce qui est devenu un fléau en Afrique et un problème en Europe ?